A moins de trois des élections des représentants des Chambres d’agriculture au début de l’année prochaine, le projet d’accord de libre échange Union européenne/Mercosur faiyt partie des principaux de sujets de la campagne électorale.
Créé le 26 mars 1991 par le traité d’Asunción, le marché commun du Sud, plus communément appelé Mercosur, est une zone de libre-échange établie entre plusieurs pays d’Amérique du Sud : Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay rejoints par la Bolivie.
Le développement économique rapide de cette zone a suscité la volonté politique de mettre en place un accord de libre-échange avec l’UE. Les négociations ont débuté en 1999 puis elles se sont interrompues plusieurs fois avant d’être reprises en 2010 sans jamais aboutir.
Une des principales raisons invoquées est la concurrence distorsive des cinq pays sud-américains à l’encontre de l’Union européenne sur un certain nombre de produits agricoles.
Par ailleurs, les négociations de l’accord ont quasiment été gelées durant la présidence brésilienne de Jair Bolosonaro.
Une concurrence distorsive et monétaire
Une partie de la compétitivité des prix des produits exportés d’Amérique du sud s’explique par conditions d’élevage et des normes sanitaires, environnementales et de bien être animal très en deça des règles en vigueur en Union européenne.
Mais ces vingt dernières années, les échanges commerciaux ont énormément évolué. A l’échelle mondiale, de nombreux marchés agricoles sont à peine équilibrés, voire déficitaires. La planète ne croule plus sous des excédents de viande et de produits laitiers comme c’était le cas il y a une vingtaine d’années. Les capacités de production de certains pays exportateurs sont saturées et de plus en plus de bassins de production sont affectés par des épisodes climatiques dommageables pour leur agriculture.
La demande mondiale de produits animaux progresse tous les ans. La moindre épizootie déséquilibre les marchés de la viande jusqu’à rendre l’offre déficitaire. La peste porcine en Chine a fait flamber les cours du porc dans de nombreux pays.
Or l’Empire du milieu est le premier pays importateur au monde de nombreux produits agricoles. L’augmentation de la consommation chinoise de produits agricoles est à peine couverte par la croissance de l’offre mondiale, et sud américaine en particulier.
Toutefois le marché européen reste très attractif pour les pays exportateurs de produits agricoles car il est très rémunérateur. La population est dotée d’important pouvoir d’achat. Aussi, les produits importés sont achetés et payés plus cher.
Nouveau Parlement européen
Après la réélection au Brésil du président Lula et l’arrivée à Bruxelles d’une nouvelle majorité plus conservatrice et plus libérale au Parlement européen, l’accord de libre échange entre le Mercosur et l’Union européenne est de nouveau d’actualité.
Certains Etats européens sont pressés de le ratifier mais pas la France. Au sein de l’Union européenne, elle est, avec l’Irlande un des deux seuls pays disposant d’un troupeau de vaches allaitantes très important. Chez nos voisins européens, la viande bovine est souvent un sous- produit de l’élevage laitier.
L’accord de libre échange du Mercosour n’est pas le seul à poser problème. Le Ceta et l’accord avec la Nouvelle Zélande interrogent. Le Royaume Uni est parfois l’antichambre d’importations de viande ovine en provenance du Common Wealth. L’an passé, il était aussi le principal fournisseur de viande bovine.
Si l’on prend en compte l’ensemble des dix accords de libre-échange conclus ou à conclure par l’UE, il faut s’attendre à une détérioration sensible, de 17 à 18 %, de la balance commerciale européenne en matière de viande bovine.
Inventaire de l’accord
Aucune filière animale épargnée
Selon Chambre d’agriculture France, il prévoit l’entrée sur le marché européen de :
Mais plus de 350 indications géographiques européennes seront reconnues et protégées par l’accord.
Comparée à la consommation européenne de viande bovine, l’ouverture du marché européen porte sur des quantités assez réduites. Mais il s’agit de morceaux nobles (aloyau) susceptibles d’engorger le marché européen et d’effondrer les cotations.
Par ailleurs, la moindre dévaluation monétaire du Pesos argentin ou du Real brésilien suffit pour raviver à tout moment, par les prix, la concurrence sur le marché européen.
Mais les industriels nourrissent quant à eux de grandes espérances de croissance et de développement économique avec cet accord.
La Commission européenne et certains pays membres de l’Union européenne souhaitent ratifier cet accord lors du prochain au plus vite. Toutefois, le processus de ratification sera long ….avant d’aboutir ou pas.
En effet, l’accord doit être adopté à la majorité qualifiée par les Etats membres au niveau du Conseil de l’Union européenne et à la majorité absolue au Parlement européen. Ensuite, les Parlements nationaux devront le ratifier.
Un marché européen très ouvert
L’Union européenne importe déjà massivement de la viande :
– 838 milliers de tonnes équivalent carcasse (ktéc) de viande de volaille en 2023, soit 6 % de sa consommation et saturant les contingents ouverts à 95 %. Le Brésil (886 ktec en 219 , l’Ukraine, le Royaume-Uni et la Thaïlande représentent 90 % de ces importations.
– 286 ktéc de viande bovine (veau compris), couvrant 5 % de sa consommation.
Viande porcine : l’Europe est exportatrice nette de près de 4 millions de téc. En 2022, elle n’a importé que 140 000 téc
Le Royaume-Uni est notre principal fournisseur de viande bovine directement suivi par le Brésil 67 000 t avec un droit de douane élevé.
La viande ovine importée par l’Union européenne provient du Royaume uni, de Nouvelle Zélande et d’Australie. En France, plus de la moitié de la viande d’agneau consommée est importée.
Notre organisation nommee solidarite paysanne pour le developpement agricole et social en sigle est aujourd;hui sans but l;ucrative oeuvrant ici en USA,et dans tous les deux pays comme branches notamment la Tanzanie et la RDC.
Pour plus d’information vous consulterez notre site web ci-dessous…
et voila pour vendre leur bagnoles l’allemagne pousse vers ce traité