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La pseudocercosporellose du colza

Maladie fongique à l’impact relativement modéré sur la culture du colza, la pseudocercosporellose ou pseudocercosporella capsellae peut cependant entraîner des pertes de l’ordre de 5 à 6 quintaux par hectare si l’infection se propage aux siliques et atteint les graines. Il existe plusieurs moyens préventifs et curatifs pour enrayer la prolifération de ce champignon qui peut être observé partout où est cultivé les colza. Elle en revanche assez rare dans le Nord de la France.

La pseudocercosporella peut également toucher d’autres brassicacées (ex-crucifères) comme choux, choux-fleurs et brocolis.

Quels sont les symptômes de la pseudocercosporella du colza ?

Les contaminations primaires peuvent être observées dès l’automne sur les premières feuilles de colza : dans ce cas, ce sont de petites taches blanches qui apparaissent (de l’ordre de 1 à 2 millimètres de diamètre) avant de s’étendre sous forme de zones arrondies bien plus grandes (5 à 15 millimètres).

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Tant que la contagion n’impacte que les feuilles, la maladie ne sera pas préjudiciable pour la récolte. Une distinction doit être faite avec la maladie du phoma.

Si une contamination secondaire atteint les tiges, sous forme de longues taches brunâtres qui se regroupent sur les tiges, la récolte est en danger. Là encore, une confusion peut être possible avec la maladie de la cylindrosporiose. A ce stade, la pseudocercosporella continue à se propager jusqu’aux siliques par zones brunes/noirâtres avant un éclaircissement marqué en fin de cycle. Cette fois elle peut être confondue avec l’alternaria. La maladie finira par entraîner l’égrenage à la maturité du silique.

Quels sont les facteurs favorables à son développement ?

Printemps et été pluvieux combinées à des températures comprises entre 14 et 20°C sont des périodes propices au « réveil » et à la prolifération du champignon. A la fin de l’été, les fortes pluies contribuent même à la libération des spores et à sa propagation.

La période de présence de la pseudocercosporella du colza

Les champignons disposent d’une faculté à résister à l’hiver en se réfugiant dans les sols sur et sous les débris de culture en épousant les contours de pseudosclérotes, c’est-à-dire une forme hivernale du champignon. A la sortie de l’hiver, lorsque le réchauffement se fait sentir, le sclérote, microsclérote ou pseudosclérote germe : il libère mycélium ou spores.

Quelles solutions agronomiques et phytosanitaire pour l’empêcher ?

Il est d’abord conseillé d’utiliser des semences peu ou pas sensible à la maladie. Il existe plusieurs variétés dans ce cas.

L’élimination approfondie des résidus et pailles des cultures précédentes par broyage et enfouissement permettra d’exterminer l’inoculum initial.

D’un point de vue phytosanitaire, certains traitements comme Propulse ou Yearling permettent de combattre simultanément six maladies majeures du colza : phoma, sclérotina, alternaria, cylindrosporiose, pseudocercosporella et oïdium.

Méthode d’observation de la pseudocercosporella du colza

Si cette maladie n’a pas de seuil de nuisibilité concret, si ce n’est l’atteinte finale aux siliques, il est primordial de mettre en place un système d’observation visuel dans la parcelle pour juger du niveau d’infestation dès la levée.

Pour la pseudocercosporella, un notation doit être réalisée une fois par semaine, du stade de la levée à G4. L’idéal est d’examiner une vingtaine de plantes en 4 ou 5 pôles de 4 ou 5 plantes. Et de traiter si l’infestation atteint 30 % des plants.


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