spring wheat

La production de blé russe décevante

Depuis plusieurs semaines, le prix du blé Euronext est élevé en grande partie grâce au bilan tendu du maïs. Les éléments sont différents aujourd’hui. Le maïs reste toujours sous pression, avec des potentiels de production qui ont tendance à s’éroder aux USA notamment, mais le blé a également ses propres raisons.

Tout d’abord, le dôme de chaleur qui a sévi sur le Canada et le nord des USA a touché le canola, mais aussi les blés de printemps canadiens et américains. Les États du Dakota du Nord, Dakota du Sud, Minnesota et Montana qui totalisent 90 % des blés de printemps américains n’ont reçu que très peu de précipitations depuis les semis. N’oublions pas que les notations des conditions de culture des blés de printemps américains sont jugées à 10 % en bonnes à excellentes. Les blés durs sont également touchés au Canada.

À cela, il faut rajouter des récoltes européennes de blés d’hiver décevantes en rendement et des qualités assez souvent en dessous des normes. Le PS autour des 72/74 voir en dessous, et le temps de chute d’Hagberg en dessous de 220 secondes créent des inquiétudes. La quantité de blé fourrager devrait être importante, alors que les blés meuniers se font rares. Les primes se dégradent donc logiquement sur les blés fourragers, gommant un très bon cours Euronext atteignant 230 €/t sur l’échéance décembre.

Le dernier élément qui joue en la faveur du maintien d’un bon prix du blé, c’est la récolte en Russie, avancé à 62 %, dont la production est revue à la baisse. L’USDA estimait en juillet dernier une production de 85 Mt, mais différents analystes (Ikar et Sovecon) annoncent aujourd’hui une production entre 75 et 80 Mt. Cet élément est à suivre dans les jours à venir.

 

 

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