mouche grise des semis

La mouche grise des semis

La mouche grise des semis ou delia platura (à ne pas confondre avec delia coarctata, mouche grise des céréales ou du blé), est un insecte diptère brachycère classé parmi les ravageurs de céréales surtout par sa larve. Elle peut mesurer entre 3 et 6 millimètres de long à taille adulte, l’asticot pouvant atteindre 8 millimètres.

Cycles du développement de la mouche grise des semis

Comme pour la plupart des mouches, la delia platura va connaître trois ou quatre aspects : d’abord sous forme d’œuf, puis de larve (asticot) pour trois stades, avant de devenir pupe (petite mouche protégée par une enveloppe chitineuse) puis mouche.

Delia platura connaît entre 3 et 6 générations par an, selon le climat où de la zone géographique où elle se développe. Les femelles vont pondre entre 500 et 1000 œufs chacune dans les sols. Une fois éclot, le stade larvaire dure trois semaines.

Le stade de pupe n’existe que pour la dernière génération avant l’hiver : elle permet à l’insecte de se protéger et de passer la saison froide au chaud, avant de devenir mouche au début du printemps.

C’est une différence majeure avec delia coarctata qui est ne connaît qu’une génération annuelle.

Les types de cultures touchées

Ce sont surtout les germes et cotylédons des céréales qui sont les mets favoris des larves de la mouche des semis, mais ces dernières, polyphages, n’excluent pas de jeter sur ce feuilles constitutives de bien d’autres cultures. Tant que le semi et la plantules sont bons…

Une certaine catégorie de mouches grises aime passer d’une culture de betterave à une culture de céréales, comme delia coarctata, mais elle s’attaque aux épis, et non aux semis.

Les dégâts causés par la mouche grise des semis

La larve ronge les jeunes pousses avant même leur sortie de terre, ce qui compromet fortement le développement du plant. Une attaque à double effet, puisque fragilisés, les cotylédons vont être vulnérables à d’autres parasites et bactérie, entraînant une pourriture.

D’où les importants dégâts sur les parcelles qui vont se caractériser par des manques à la levée et par le jaunissement des plantules. Et des pertes que quelques quintaux par hectare.

Les attaques se font principalement en foyers.

Quand et comment intervenir contre ce ravageur ?

La lutte est principalement préventive car il existe très peu de moyens curatifs en végétation pour endiguer les invasions des mouches des semis et de leurs larves. Aucun insecticide référencé n’est autorisé. Il est possible de traiter les semis

Plusieurs précautions doivent être respectées, comme celle d’éviter d’utiliser du fumier ou des engrais organiques, qui attirent les mouches.

Par ailleurs, le sol doit être labouré. L’élimination des résidus de culture enraye la prolifération des mouches. En revanche, cette préparation de la parcelle doit se faire plusieurs semaines avant le semi, puisqu’un sol sec au moment de la plantation ralentira considérablement les pontes.


Ci-dessous, mouche grise des semis (photo Adobe).

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