transhumance urbaine

La métropole du Grand Paris organise la transhumance urbaine

Alors qu’elle vient de créer une charte de la « métropole nature », la ville de Paris, accompagnée de 130 communes(*) franciliennes, soutient la transhumance urbaine, prévue du 6 au 17 juillet 2019, avec 25 moutons, accompagnés d’une trentaine de marcheurs. Ils parcourront ainsi 140 kilomètres en partant de Saint-Denis, pour finir sur les berges de Seine.

« Nous y travaillons depuis deux ans », explique Vianney Delourme, président d’Enlarge your Paris, l’agence partenaire de l’opération aux côtés de la métropole, dans ce projet, farfelu de premier abord. Mais il a été mûrement réfléchi et étudié, avec les Bergers Urbain, structure élevant 70 moutons de race Bleu du Maine dans la banlieue de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Pour Julie Lou Dubreuilh, ancienne salariée du BTP reconvertie dans le métier de bergère, « nous cherchons à intégrer nos animaux à la ville ». « Nos moutons ont pris l’habitude de parcourir la ville et nous voulons montrer qu’il existe un lien très fort avec les humains. Le mouton n’est pas là seulement pour transformer l’herbe en gigot », insiste-t-elle, avec son franc parler. « Les gens de Seine Saint Denis, on leur montre que leurs paysages sont riches et que nos moutons s’y plaisent. » Elle confie par ailleurs qu’elle cherche même des remèdes pour les faire maigrir car ils engraissent trop vite avec l’herbe de la ville.

Par cette initiative qui clôt tout un cycle de conférences et rencontres sur « Les rencontres agricoles du Grand Paris », la métropole s’inscrit dans une démarche globale de réflexion sur l’évolution de la ville.

Objectif : familiariser la population des villes avec le monde des campagnes

« Notre objectif est plus largement de familiariser la population des villes, avec le monde des campagnes », insiste Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris et maire de Rueil-Malmaison. « Nous voulons défendre la réintégration de la nature et l’agriculture en ville sous toutes ses formes ».

Dans la continuité de l’opération, la métropole, va lancer une réflexion sur l’alimentation de proximité, avec la restauration collective… Mais place, pour le moment, à l’expérience vivante de ces moutons déambulant dans les rues, traversant sous les autoroutes et au-dessus des voies ferrées, dans les « 33 communes qui ont accordé leur confiance » à la manifestation. « Tout a été étudié pour que la manifestation se passe dans une ambiance paisible, sans mettre ni les animaux, ni les promeneurs en danger », insistent les organisateurs.

La transhumance en chiffres

– 25 moutons

– 500 marcheurs sur l’ensemble du parcours (30 à 40 marcheurs par jour)

– 140 kilomètres d’itinéraire ouvert à tout public, sur inscription

– 33 villes traversées

– 12 étapes pour aller à la rencontre des acteurs de l’agriculture urbaine
 

(*) Note : la Métropole du Grand Paris regroupe la ville de Paris, et 123 communes des trois départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, ainsi que sept communes de l’Essonne et du Val-d’Oise. Elle rassemble 7,2 millions d’habitants.


Ci-dessous, conférence de presse de lancement de la transhumance urbaine.

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