Les matières premières agricoles restent incluses dans l’ensemble des marchés de matières premières et sont donc soumises de la même manière aux variations des marchés financiers. Ainsi, l’environnement macroéconomique a récemment entrainé les prix des grains à la baisse.
D’une part, la chute de la bourse de Shanghai a surpris les opérateurs laissant entrevoir le risque d’un éclatement d’une bulle spéculative. Le marché chinois aurait corrigé de près de 3 000 milliards de dollars soit près de 30 % depuis la mi-juin. Ce jeudi, les autorités chinoises ont mis en place des mesures pour limiter la sortie massive de positions afin de décélérer la chute des indices boursiers.
Ce qui inquiète surtout les marchés, c’est une possible baisse de la croissance chinoise cette année alors que la Chine est un très gros acheteur de produits agricoles. Une baisse des importations dans ce bassin de consommation pourrait impacter à la hausse les stocks mondiaux.
Par ailleurs, cette crise a également inquiété le marché des métaux et celui du pétrole dont les cours ont baissé de 6 à 9 % depuis le début de la semaine. Or le lien des prix du pétrole avec celui des céréales n’est plus à démontrer, il est encore plus étroit sur le marché des graines oléagineuses.
D’autre part, la crise grecque rend la parité volatile. Face à une situation qui semble insoluble, l’euro ressort affaibli par rapport au dollar impactant la compétitivité de l’origine européenne. Nombre d’intervenants décident de sortir leurs positions pénalisant d’autant plus le marché des grains.
En conclusion, dans un contexte de fondamentaux incertains et potentiellement haussiers notamment au vu des incertitudes météo, les risques macroéconomiques viennent apporter des éléments baissiers.