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La filière oeufs dans l’attente

Début octobre, les professionnels de la filière œufs en France en sauront plus sur l’organisation à adopter pour limiter les à-coups du marché.

C’est à cette date que le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux rendra ses conclusions au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, pour aider la filière œufs et son interprofession (le Comité National de la Promotion de l’Oeuf) « à renforcer ses actions, (…) définir et diffuser des indicateurs (…) afin de donner à chaque opérateur une meilleure visibilité sur le marché ».

Cette mission a été constituée au cœur de l’été après des opérations de casse d’œufs très médiatisées en Bretagne. Depuis plusieurs mois, les prix payés à la production s’effondraient sous l’effet d’une offre supérieure à la demande. Sans réaction des pouvoirs publics. Parallèlement à la mission lancée par le gouvernement, l’interprofession propose de soulager le marché intérieur français en orientant du volume vers l’export et des associations caritatives.

Pour les 1700 élevages français de poules pondeuses (12,9  milliards d’œufs en 2012), les effets de ces mesures n’apparaîtront pas tout de suite. Car la crise est structurelle.

Pour se mettre en conformité avec la directive bien-être, applicable à partir du 1er janvier 2012, les éleveurs ont réalisé de coûteux travaux dans leurs bâtiments. Cet aléa dans l’organisation de la production a provoqué un séisme dont on juge des effets seulement maintenant. Pendant les travaux, la production a chuté et les prix se sont nettement raffermis. Puis, début 2013 quand les bâtiments rénovés sont montés en puissance, les prix payés à la production se sont effondrés.

La mise aux normes bien-être a entraîné un autre effet : le développement des élevages alternatifs (plein air, bio, sol) qui représente actuellement un peu plus du quart de l’offre en France. D’où la nécessité, pour le CNPO, de disposer à l’avenir d’indicateurs qui permettront aux acteurs de la filière d’anticiper une crise. En théorie du moins.

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