2013 lupin

La culture du lupin se démocratise dans le grand Ouest

La culture des lupins doux progresse en France. Dynamisée à la fois par l’arrivée de variétés plus productives sélectionnées par le GIE Prolupin, par des conseils affinés pour réussir l’implantation et sécuriser le rendement, et par des opportunités toujours croissantes en termes de débouchés.

Plus de 3 000 hectares ont été implantés sur la campagne dernière. Malgré une année difficile pour les cultures d’automne, le lupin tire son épingle du jeu avec des moyennes de rendement proches des 25 quintaux et régulièrement des parcelles supérieures à 30 quintaux.

Des engagements d’hiver en forte progression, avec +35% des surfaces emblavées par rapport à 2012, notamment en Vienne et sur la façade Atlantique. La culture du lupin doux fait désormais des émules. Il est vrai que les choses ont bien évolué depuis dix ans, tant d’un point de vue génétique, que par la mise au point de l’itinéraire cultural, pour autoriser de meilleurs résultats en termes de rendement.

Par ailleurs, les débouchés, eux aussi, ont continué à se développer, en particulier grâce au dynamisme de la filière et de la société Lup’Ingrédients, leader européen de la valorisation du lupin blanc dans l’alimentation humaine. Mais, malgré cette progression, la demande reste supérieure à l’offre. « Même si ces chiffres sont encourageants, nous manquons encore aujourd’hui d’appros pour honorer la demande du marché, seulement 40%  des débouchés sont couverts» précise Philippe Marquis, directeur de Lup’Ingrédients.

Sélection axée sur l’amélioration des rendements

Le lupin bénéficie d’une recherche particulièrement dynamique, portée par le travail du GIE Prolupin Cet organisme reste l’unique sélectionneur pour cette espèce sur le territoire français. Depuis une dizaine d’année, le travail de sélection de ce groupement porte sur l’amélioration des rendements, rendue possible en lupin d’hiver  par une floraison plus précoce, une meilleure tolérance au froid et une architecture déterminée des plantes.

Ainsi depuis 2007, deux nouvelles variétés ont vu le jour : CLOVIS et plus récemment ORUS, présentant une bonne régularité de comportement et de rendement et une plus grande facilité de récolte. Soulignons que de nouvelles inscriptions en lupin de printemps sont attendues dans les prochaines campagnes à venir.

Points clés pour la réussite culturale désormais connus

Mais la sécurisation des rendements passe également par la validation d’un itinéraire cultural spécifique qui optimise les résultats pour le lupin. Les  points clé de réussite de la culture sont aujourd’hui bien connus.  Avec pour commencer, le choix de parcelles sans calcaire actif, des sols profonds sans excès d’eau. Au niveau suivi cultural, l’importance du désherbage à l’implantation a été mise en évidence, en l’absence de solutions de rattrapage, mais également une protection fongicide raisonnée, au printemps, pour lutter en particulier contre l’anthracnose.

Côté lupin de printemps, un semis précoce couplé à des conditions de sol et des précipitations suffisantes, autorisent des rendements allant jusqu’à 30 quintaux. Soulignons un avantage de taille pour le lupin, qui appartient à la famille des légumineuses : l’absence de besoins d’intrants azotés. Il constitue ainsi une excellente tête d’assolement dans la rotation.

De nouvelles pratiques culturales s’initient …

L’association lupin/céréales, une nouvelle approche de la culture pour :

– Limiter le développement des adventices

– Augmenter la productivité globale de la parcelle

– Améliorer le fonctionnement agronomique des sols

Nouveaux débouchés pour le lupin

Grâce à ses qualités technologiques et nutritionnelles, le lupin  touche  de nombreux débouchés  en  nutrition humaine (boulangerie, viennoiseries, pâtisseries…), en alimentation sans gluten et industries cosmétiques. Son utilisation en nutrition animale est également en développement.

Laurent Victor chef marché semences grandes cultures chez Jouffray-Drillaud commente « Alors que l’on note une progression des rendements, et qu’en parallèle, les débouchés se développent par la filière industrielle l’attente d’approvisionnement français s’accroit, nous sommes confiants de voir les emblavements en lupin continuer leur ascension dans les années qui viennent. »

ORUS, le nouveau lupin d’hiver

– Architecture déterminée, naine

– Floraison demi-précoce

– Très bonne tolérance au froid

– Haut potentiel de rendement (115.3% du témoin CTPS)

– Grande régularité en termes de résultats

En savoir plus : http://www.lupin.fr/lup-ingredients/ et http://www.jouffray-drillaud.com/

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