La consommation d’essence additionnée d’éthanol à 10%, le sans plomb 95-E10, s’est accrue de 10% en 2014, a indiqué le 11 février la collective du bioéthanol, qui rassemble l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre et le syndicat des producteurs d’alcool agricole.
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Le nombre de stations-service distribuant de l’E10 a progressé de 400 en 2014. Elles représentent désormais plus de la moitié (54%) des stations-service distribuant de l’essence. Cette proportion est appelée à augmenter parce que 91% des véhicules à essence ont des moteurs compatibles avec l’E10, contre 65% seulement en 2009, au lancement de ce carburant, a souligné la collective.
Parallèlement, le réseau de distribution de l’essence à 85% d’éthanol (l’E85) s’est accru en 2014 de 200 nouvelles stations-service. Les ventes d’E85 ont augmenté de 9%.
Sur le long terme la consommation d’éthanol devrait progresser, accompagnant celle d’essence, parce qu’il est prévu que la fiscalité soit moins lourde sur l’essence et plus sur le gazole, a ajouté Vincent Muller, directeur des énergies à la Siplec, société qui achète des produits énergétiques et alimentaires pour les magasins Leclerc.
La France sous-réalise un peu son taux d’incorporation d’éthanol dans l’essence : elle incorpore 6%, alors que l’obligation est de 7%. Le non respect de l’obligation entraîne alors des pénalités dues par les distributeurs. Ces pénalités incitent à accroître le taux d’incorporation.
Les 11,5 millions d’hectolitres d’éthanol produits en France en 2014 proviennent pour moitié de la betterave et pour l’autre moitié des céréales, le maïs représentant 15% de la production d’éthanol et le blé fourrager 35%.