Prairies permanentes ou temporaires, les surfaces en herbe occupent toujours plus de 40% des surfaces agricoles françaises. Comme pour toutes les autres cultures, celle de l’herbe se modernise, s’adapte pour relever les défis de l’adaptation au changement climatique et de la résilience des exploitations. Pas à pas, aidons nos prairies à donner le meilleur à nos troupeaux !
L’enchaînement de plusieurs étés secs qui ont mis à mal les productions fourragères a montré que l’un des premiers défis que doivent relever les éleveurs est l’adaptation aux changements climatiques. Depuis les années 1990, ces changements se traduisent par une modification de la répartition des périodes de pluie et une augmentation des températures. D’ici à 2050, les prévisionnistes annoncent une hausse des températures de 1 à 3°C et un climat plus instable, avec des événements d’ampleur, comme des sécheresses, plus fréquemment. En agriculture, les conséquences de ces changements sont déjà visibles. Un exemple particulièrement significatif est celui des vendanges, dont les dates de début sont enregistrées depuis fort longtemps. Entre 1980 et aujourd’hui, elles débutent deux semaines plus tôt. Comme les vignes, toutes les cultures sont perturbées, avec des reprises de végétation plus précoces, des sécheresses estivales plus fréquentes.
En même temps que s’adapter à cette évolution du climat, l’agriculture doit aussi réussir le défi de produire plus pour satisfaire une demande alimentaire en hausse, tout en respectant la durabilité de ses systèmes.
Les cultures fourragères et, plus particulièrement les prairies, ont des atouts à faire valoir pour répondre à ces enjeux. Non seulement les prairies sont peu consommatrices d’intrants, elles ont en plus l’avantage de participer à la constitution de stocks hivernaux au printemps, avant que les cultures ne souffrent d’un stress hydrique de plus en plus marqué.
Qu’elles soient temporaires ou permanentes, les prairies participent aussi à l’autonomie alimentaire que les éleveurs recherchent pour leur troupeau, pour des aspects économiques comme d’éthique. Avec l’herbe, on est sûr de distribuer une alimentation locale, garantie sans OGM et qui répond à l’image de naturalité, que réclament les consommateurs.
Pour rendre son exploitation plus résiliente face aux aléas climatiques tout en renforçant l’autonomie alimentaire, il faut imaginer le système fourrager de demain, celui qui permettra de tirer le meilleur de ses prairies, par des choix d’espèces variées, à même de se compléter selon les conditions climatiques et de fournir des fourrages équilibrés et riches en protéines, pour alléger le besoin en complémentation. Valoriser au mieux ses ressources fourragères passe aussi par une chaîne de récolte performante et cohérente pour optimiser les ressources.
Déjà, les éleveurs adaptent leur planning de pâturage à une saison de pousse qui débute plus tôt et repart plus longuement à l’automne mais avec un creux estival plus marqué. Les modes de conservation se diversifient, en sec, foin et séchage en grange, comme par voie fermentée, ensilage et enrubannage.
Le système fourrager de demain sera aussi celui qui s’adaptera à l’augmentation de la taille des troupeaux et aux différents modes de traite.
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il devrait être interdit de laisser sécher les prairies au soleil l’été !
Si les agences de l’eau et le ministère de la transition écologique étaient cohérent ils donneraient l’eau aux agriculteurs et taxeraient les villes qui ne recyclent pas l’eau dans les sols et polluent les rivières !
Au lieu de ça on a taxé les irrigants sans jamais contrôler les rejets des villes … la police de l’eau est envoyé pour taxer les méchants irrigants mais jamais à la sortie des stations d’épurations !