La prise en compte des avis des parties prenantes du territoire est devenue indispensable pour les agriculteurs qui souhaitent édifier des centrales agri-voltaïques sur leur exploitation. L’agence Acthuel propose d’organiser des campagnes de communication et de concertation pour faire comprendre le projet et améliorer leur acceptabilité.
Comme pour tout projet agricole, se lancer dans l’agri-voltaïsme demande de l’énergie, de la persévérance et une multitude compétences. Avant d’édifier sa centrale photovoltaïque de 35 hectares sur une partie de son exploitation de polyculture-élevage, Paul mène de front l’élaboration technique du projet et la recherche de financements. Il a aussi commencé de parler de son projet à ses voisins et à son entourage.
En complément, le développeur solaire, que Paul a retenu pour réaliser son chantier, fait appel à Acthuel, l’agence d’accompagnement de projets durables (1). L’enjeu majeur de cette démarche est de maximiser l’acceptation du projet de Paul de centrale par des tiers.
« L’information, la consultation, et la concertation sont des étapes successives et graduelles d’un projet agri-voltaïque, affirme Marie-Laure Chabalier, chargée de mission. Le temps passé pour dialoguer et échanger à propos du futur parc agri-voltaïque de l’éleveur est du temps gagné sur le planning général du projet ».
Informer poir accueillir le projet
Les collectivités locales, prêtes à subventionner en partie le financement de tels chantiers, préfèrent accompagner des projets qui ne font pas l’objet d’opposition locale trop forte.
Lors de la consultation et la concertation, l’échange avec les différentes parties prenantes du projet de Paul est l’occasion, pour ce dernier et pour le développeur solaire, de faire évoluer le parc solaire : dimensions, types de structures, production agricole sous panneaux, emprise au sol, etc. Et ces éléments seront par la suite destinés à être intégrés au projet avant la fin des études réglementaires.
Un premier niveau d’information (porte-à-porte, site internet, plaquette, flyr) peut suffire à communiquer avec un territoire prêt à accueillir le projet.
Souvent, une réunion publique avec toutes les parties impactées et intéressées par le projet (voisins, associations, mairie, élus locaux, développeur) sera nécessaire pour établir un dialogue, écouter les craintes exprimées et y répondre.
Acthuel l’organisera avec Paul et le développeur solaire.
« Toutes les questions formulées devront obtenir une réponse, afin que les participants prennent confiance dans le projet et soient convaincus de sa transparence», précise Marie-Laure Chabalier,
Des rôles bien définis
Selon le déroulé de la rencontre, de nouveaux rendez-vous seront organisés pour mieux comprendre les réticences des parties impactées par le projet et les risques encourus.
En préparant cette concertation, le développeur et Paul auront auparavant étudié ensemble les points du projet qui peuvent être revus (surfaces, technologies employées, nature de la production agricole) et ceux qui ne le peuvent pas.
Au cours de ces réunions, les rôles des différents participants et intervenants sont bien définis. Paul reste le porteur de projet. Mais en organisant une concertation, il accepte que des personnes extérieures expriment leurs attentes et fassent des suggestions.
Dans le même temps, les intervenants prendront le soin de démontrer l’intérêt du projet de l’éleveur pour le territoire (maintien d’une activité d’élevage, production d’énergie renouvelable par exemple).
Lorsque l’éleveur déposera sa demande de permis de construire, son dossier comportera une restitution des réunions organisées par Acthuel avec en particulier les bonifications apportées par les participants lors des différentes réunions.
La concertation ne s’arrête pas le jour de la réunion publique: l’ensemble des parties sera tenu informé de l’avancée du chantier jusqu’à la mise en service du parc agri-voltaïque voire après…à l’occasion de journées portes ouvertes par exemple.
Légende photo: Une concertaton animée par Marie Laure Chabalier, chargée de mission à Acthuel.