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La libéralisation du secteur se traduira par « une hausse importante des surfaces betteravières, de l’ordre de 20 % en France », a déclaré en conférence de presse le président Eric Lainé. Affranchis des quotas de sucre, les producteurs vont vouloir profiter de « marchés qui se redressent depuis fin 2015 », a-t-il expliqué. Les campagnes 2015-16 et 2016-17 apparaissent déficitaires sur le plan mondial. Conséquence, les prix du sucre ont quasiment doublé en un an. « Pour 2017-18, les perspectives d’offre et demande semblent plus équilibrées », a indiqué le DG Alain Jeanroy. Ces fondamentaux porteurs incitent les betteraviers à produire davantage. La CGB table sur une production française post quotas de 5,8 Mt, soit 1 Mt de sucre en plus par rapport à la moyenne des quatre dernières années.
Il s’agira d’exporter davantage. Non pas vers l’Union européenne, vu le manque d’opportunités, mais à destination des pays tiers. Principales cibles : l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, où la demande est en croissance. Les exportations françaises sont prévues entre 1 et 2 Mt de sucre à l’international, contre 300 à 400 000 t ces dernières années. Aucun changement n’est annoncé à destination l’Union européenne. La CGB met en avant la capacité de stockage des terminaux sucriers, dont les principaux sont exploités à Rouen (60 000 t) par Sénalia, à Calais (67 000 t) par Tereos, à Dunkerque (85 000 t) par Cristal Union. Tereos investit pour exporter via Anvers (260 000 t) en passant par les canaux. Des modernisations de voies ferrées sont par ailleurs en cours, d’après le syndicat.