D’après une étude de l’Institut de l’élevage, il ne suffit pas que le prix du lait augmente pour que la situation financière des exploitations laitières se redresse. Un tiers des éleveurs laitiers est encore très endetté avec une trésorerie globale nette négative.
La bonne conjoncture laitière et ses effets bénéfiques pour redresser des exploitations en difficultés ne résistent pas aux assauts climatiques et, en particulier, aux périodes caniculaires. Celles-ci génèrent, dans certaines fermes, un déficit de fourrages et une baisse de la production de lait.
Aussi, l’augmentation des charges a freiné l’an passé le rétablissement des comptes d’exploitation des producteurs de lait. Une partie de leur chiffre d’affaires a en effet financé les charges alimentaires imprévues de l’année (achats de fourrages et d’aliments) au détriment de la reconstitution du fonds de roulement du bilan et de la réduction des dettes de leur exploitation.
En 2019, la proportion d’exploitations laitières critiques « TGN négatives » (Trésorerie globale nette négative de 188 €/1 000 l en moyenne pour des charges opérationnelles de 150 €/1 000 l – dettes supérieures à 40 % de l’actif ou annuités/EBE > 40 %) est resté stable (33 %) après avoir diminué de 7 points entre 2017 et 2018 (41 %). (1)
En fait la sécheresse a rendu plus vulnérables les exploitations déjà en difficulté tandis que celles qui avaient les moyens de nourrir leurs animaux, sans acheter des fourrages ou des aliments, ont fini l’année en meilleure posture avec des comptes assainis.
En 2019, un tiers des exploitations sont « peu endettées » (dettes < 40 % de l’actif ou des annuités < 40 % de l’EBE et une trésorerie nette globale positive). Or un an auparavant, seules 28 % étaient « peu endettées ».
En fait, s’est opéré ces deux dernières années, un phénomène de glissement freiné par la sécheresse. Une partie des exploitations « endettées à LTM » (dettes supérieures à 40 % de l’actif ou annuités/EBE > 40 % ; TGN positive) a rejoint le groupe des exploitations « peu endettées ». Tandis que 8 % des exploitations sont passées de la catégorie « TGN négative » à « endettées LMT » après avoir restauré leur trésorerie.
Ce qui n’exclut pas que certaines exploitations aient franchi en un an en passant des « TNG négative » aux « peu endettées », mais les résultats de l’étude de l’Idele ne le montrent pas.
Dans tous les cas de figure les redressements des comptes d’exploitations n’auraient pas été possibles si les éleveurs n’avaient pas modéré leurs prélèvements privés autour de 21 000 € par UTH. Un niveau de prélèvement qui ne leur a pas permis cependant de dégager une capacité d’autofinancement positive.
Notre photo ci-dessous est issue de Adobe.
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la sécheresse c’est juste un manque d’eau … En nouvelle aquitaine les prélèvements dans les nappes phréatiques 1% des précipitations annuelles …
Il faut de tout urgence mettre en place les réserves collinaires du ministre de l’agriculture et donner l’eau aux agriculteurs !
L’irrigation entretient le cycle de l’eau, et ce sont les villes qui détournent massivement et illégalement l’eau douce dans la mer via les rivières !
il faut changer de paradigme, c’est la végétation qui apporte les pluies !
il ne pleut pas sur des sols secs !
http://pasdeclimatsanseau.unblog.fr/2019/12/04/origine-des-problemes-deau-en-france/