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Exportations mondiales de blé : la Russie et l’Ukraine ont déjà réalisé un tiers de leurs objectifs de campagne

Dans son rapport, l’USDA souligne le très bon début de campagne à l’export de la Russie et de l’Ukraine. Très compétitifs et peu concurrencés par l’Union européenne, les deux pays conquièrent de nouveaux marchés. Mais faute de grains disponibles, ils seront contraints de ralentir le rythme de leurs ventes dans les semaines à venir.

L’Ukraine a exporté 6,2 millions de tonnes (Mt) de blé au cours des trois premiers mois de la campagne 2024-2025 et la Russie, 14,7 Mt alors que l’Union européenne n’en a expédié que 6 Mt. Ils ont déjà vendu plus d’un tiers des grains qu’ils prévoient de commercialiser jusqu’au mois de juin prochain.

Selon l’USDA, l’Ukraine a doublé ses ventes de blé depuis le mois de juillet, comparées à l’an passé.

La reprise de l’activité portuaire dans les ports de la Mer Noire lui a permis d’expédier des céréales par cargos jusqu’au Vietnam, en Indonésie et vers d’autres pays asiatiques et orientaux.

Mais l’Espagne reste sont principal marché d’exportation. Le pays importe à lui seul la moitié des grains achetés par les vingt-sept pays européens à des pays tiers.

Faiblement concurrencée par l’Union européenne et surtout par la France, l’Ukraine a aussi exporté du blé en Algérie.

Mais le pays sera contraint de réduire le rythme de ses exportations dans les semaines à venir. Il n’a produit que 23 Mt de blé (versus 33 Mt en 2021-2022) et il ne pourra en exporter que 16 Mt.

Selon toujours l’USDA, la Russie a exporté 14,7 Mt de blé depuis le mois de juillet dernier. « Malgré les restrictions d’importation imposées par les principaux partenaires commerciaux que sont la Turquie et le Kazakhstan, la Russie a augmenté ses exportations comparées à l’an passé », rapporte l’USDA. Elle a notamment livré du blé à l’Égypte, au Kenya, au Maroc, au Nigéria et au Vietnam.

En Afrique, la Russie se substitue à la France dans l’incapacité d’exporter plus de 4 Mt de blé hors de l’Union européenne, compte tenu de la récolte catastrophique engrangée l’été dernier.

Mais pour des raisons logistiques, le rythme des exportations russes devrait ralentir dans les prochaines semaines. La Russie ne pourra commercialiser que 48 Mt de blé d’ici la fin du mois de juin prochain. Or l’an passé, elle avait en expédié près de 55 Mt.

Selon le site SovEcon, les stocks de blé sont inférieurs de 14 % à leur niveau de l’an passé. Et pour protéger son marché intérieur et pour contenir l’inflation, le gouvernement russe pourrait instaurer des quotas à l’exportation plus tôt que les campagnes passées.  

A l’échelle de l’Union européenne, les ventes sont en net repli. Seules 6,1 Mt de blé ont été expédiées vers des pays tiers, soit 2,1 Mt de moins que l’an passé. En France, l’activité portuaire est très faible depuis trois mois. Moins de 600 000 tonnes de blé ont été expédiées.

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