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Est-il encore possible de semer du maïs dans l’Est de la France ?

La pluie s’invite encore alors que tous les semis ne sont pas encore réalisés. Y a-t-il encore des opportunités dans la situation actuelle ?

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La pluie persiste dans l’Est de la France.

Figure 1 : cumul de pluie entre le 20 mai 2016 et le 12 juin 2016

Les tableaux 1 et 2 présentent les dates théoriques d’arrivée à maturité pour le maïs grain et le maïs fourrage. Elles sont basées sur les sommes de températures (base 6-30) observées sur les 24 dernières années.

Tableau 1 : dates prévisionnelles d’arrivée à 32 % d’humidité du grain pour un semis du 15 juin

Tableau 2 : dates prévisionnelles d’arrivée à 32 % de matière sèche plante entière pour un semis du 20 juin


Les opportunités sont désormais très réduites pour le maïs grain. D’autant plus que les semis seront encore difficiles à réaliser cette semaine, compte tenu des prévisions météorologiques. Après le 20 juin, l’offre de température ne permettra pas de les mener à 32 % d’humidité du grain.

En maïs fourrage, il est encore possible d’implanter, mais il faudra s’attendre à des ensilages tardifs.

Les premières gelées sont observées à partir de fin octobre/début novembre dans l’ensemble des zones où il reste des surfaces à semer.

Tableau 3 : dates de première gelées (-2°C) pour la période 1992-2014


En maïs grain, le gel lignifie la zone de transfert entre le grain et la rafle, ce qui impacte le remplissage et la vitesse de dessiccation. En maïs fourrage, dès lors que la plante à gelée les tissus vont se lignifier. On perd en digestibilité des tiges et des feuilles, et on concentre l’amidon.

Quel que soit le débouché final, il faut donc éviter d’exposer les plantes au gel.

 

Thibaut Ray (Arvalis – Institut du végétal)

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