Plus de 230 000 élèves et étudiants font leur rentrée dans 1 300 établissements agricoles ou centres de formation. Les taux de réussite aux examens et d’insertion professionnelle sont excellents. Seule une minorité des étudiants deviendra agriculteur alors qu’il serait nécessaire d’installer plus de 20 000 jeunes.
Ils sont 230 000 étudiants à avoir rejoint le 1er septembre dernier un des 1 300 établissements agricoles.
On dénombre 156 000 élèves ou étudiants (BTSA compris), 57 000 apprentis du niveau CAP à ingénieur et 16 000 étudiants-apprentis qui se forment aux métiers d’ingénieur agronome, de vétérinaire ou de paysagiste-concepteur
804 établissements agricoles privés ou publics, 134 centres de formation et 450 centres délivrant des heures de formation continue dispenseront des cours à ces 230 000 élèves et étudiants. Ils sont répartis sur l’ensemble du territoire en zone rurale notamment.
L’enseignement agricole s’appuie sur des outils pédagogiques performants pour dispenser ses cours et notamment sur 199 exploitations agricoles toutes engagées dans la performance écologique et la performance économique.
Quelle que soit la filière choisie, les 230 000 étudiants et apprentis qui ont rejoint un établissement agricole ont l’assurance de suivre une formation diplômante qui leur ouvre de sérieuses perspectives professionnelles.
Le taux de réussite aux examens en juin dernier oscillait entre 97 % pour les Bac Techno et 78 % pour les BTSA. Et 3 ans après l’obtention de leur diplôme, le taux d’insertion professionnelle des diplômés était de 86 % pour les titulaires d’un bac Pro et 92 % pour les titulaires d’un BTSA.
Rendre l’installation attractive
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, était en territoire conquis le 1er septembre dernier, jour de la rentrée scolaire. En déplacement dans le Loir et Cher, il s’est rendu dans un lycée horticole à Blois, dans un lycée d’enseignement agricole privé à Boissay et à la Maison Familiale et Rurale de Chaingy.
Ces trois établissements sont représentatifs de la palette de formations offertes par l’enseignement agricole, du niveau de la 4ème au BTS, en passant par la formation continue.
« La richesse et la variété des formations que propose l’enseignement et ses succès en matière de réussite scolaire, d’insertion professionnelle, d’accueil et d’accompagnement des jeunes dans toute leur diversité, permettent aux élèves et apprentis de s’épanouir dans un système de formation et d’éducation exceptionnel », se réjouit du reste le ministre de l’agriculture.
Mais cette année, le ministre de l’Agriculture s’appuie sur ces établissements et sur ces centres pour relever le double défi de la reconquête alimentaire et du renouvellement générationnel dans les exploitations agricoles et dans les entreprises agroalimentaires.
Plus de 20 000 nouvelles installations sont nécessaires chaque année pour compenser les départs à la retraite des exploitants agricoles. Or on est loin du compte.
Les métiers et les carrières proposés souffrent d’un déficit d’attractivité notoire auprès des jeunes.
Aussi, la campagne de communication « L’Aventure du vivant » du ministère de l’Agriculture sera relancée dans les prochains mois. Et comme chaque année, les meilleurs ambassadeurs de l’enseignement agricole seront les étudiants eux-mêmes.
À partir de cette rentrée 2022, le tronc commun du bac professionnel des 16 spécialités (45 % des étudiants des lycées agricoles) est profondément rénové pour former « des jeunes capables d’agir en conscience dans une société complexe et un monde professionnel en mutation », précise le ministère. Mais cette année, seuls les programmes des étudiants en 1ère sont concernés. Dans le même temps, débute de manière échelonnée la rénovation des 16 spécialités des brevets de techniciens supérieur agricole (BTSA).
La conduite des enseignements pourra alors être scindée en semestres afin « d’améliorer la reconnaissance du BTSA en tant que diplôme de l’enseignement supérieur mais aussi pour promouvoir les études en mobilité à l’étranger », mentionne le ministère. Et à partir de la rentée de nouvelles certifications relevant de la formation professionnelle continue et par apprentissage seront proposées.
Citons par exemple le Certificat de spécialisation option : travaux mécanisés de génie écologique. A cela s’ajoute une option rénovée du brevet professionnel option : conducteur de machines agricoles.
Photo légende: Des éleves dans un champ de céréales avec leur professeur.(@Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr)