engrais phosphore agriculture

Engrais, en quoi le phosphore est-il un élément indispensable ?

L’engrais phosphore enrichit un sol dont la pauvreté pourrait s’avérer rédhibitoire, notamment lorsque le cycle naturel empêche la décomposition de la flore au pied des plantes. Il rééquilibre les besoins inhérents aux végétaux, indispensables à la croissance, donc au rendement et à la qualité des grains, fruits ou légumes qui seront récoltés.

A quoi sert le phosphore pour les plantes ?

Tout comme pour l’homme (c’est le deuxième élément chimique minéral le plus présent dans le corps humain, notamment dans les os et les dents), le phosphore est au cœur du métabolisme de la plante. Il est pour elle un agent nutritif fondamental. Parce qu’il favorise le développement des racines, optimise la croissance et fortifie les tissus. C’est aussi lui qui harmonise la maturation des fleurs ou des fruits.

En outre, la présence de phosphore, combinée avec l’azote, est déterminante pour la photosynthèse végétale. Ici, il réduit les dioxydes de carbone par l’eau absorbée via les racines et grâce aux rayons du soleil captés par les feuilles. Ce n’est pas pour rien qu’en langue grec, le phosphore signifie « apporte la lumière » !

Sans phosphore ou phosphate, la plante dessèche, la floraison est retardée, la production est moindre. Une plante sans phosphore souffre d’un retard de croissance, ses feuilles changent de couleur.

Comment débloquer le phosphore dans les sols ? 

Bien qu’il ait donc un caractère indispensable, le phosphore n’est pas toujours présent en quantité suffisante dans le sol. Paradoxe, il peut aussi être abondement présent, sous différentes formes, mais ne pas être accessible pour les racines des plantations.

Lorsque toutes les réserves en phosphore de la plante sont épuisées, celle-ci se tourne vers les stocks les plus proches de ses racines.

Il existe plusieurs solutions pour « débloquer » ces sols :

  • Favoriser la présence de micro-organismes ou de bactéries style champignons symbiotiques (mycorhize) au niveau des racines (mycorhization)
  • Veiller à la présence de verres de terre : grâce à leur système digestifs et le substrat qu’ils digèrent et rejettent, ils rendent le phosphore plus accessible
  • Structurer le sol en lui apportant les éléments organiques essentiels
  • Utiliser l’engrais phosphaté

La solution mycorhization, rentable à l’avenir ?

La mycorhization, c’est à dire la symbiose entre champignons symbiotiques et racines, est un terme qui est apparue dès la fin du XIXe siècle. Mais c’est véritablement depuis le début du XXIe siècle qu’il est utilisé comme fertilisant et que les scientifiques se sont penchés sur ce phénomène (plus de 10 000 contributions entre 2008 et 2016) pour tenter d’en faire une solution d’avenir. La mycorhization ne débloque pas seulement le phosphore, elle assure, entre autres bonifications, une meilleure hydratation.

La vente et la production de mycorhizes sous formes de granulés (à placer au fond des trous avant plantation ou à mélanger à la terre de culture) se sont développées à grande vitesse. C’est un véritable atout pour garantir une agriculture plus verte et réduire les engrais chimiques.

Malgré tout, le procédé reste assez cher pour un traitement en grande quantité.

Quelle est la solution la moins couteuse pour trouver du phosphore ?

L’engrais de fertilisation par phosphate autorisé le plus abordable en grande quantité reste celui sous forme d’engrais organique phosphaté ; il fait en outre partie des engrais biologiques à la différence des engrais minéraux phosphatés.

Ces engrais organiques sont issus notamment de résidus d’animaux. Ainsi, les poudres d’os ou d’arêtes de poissons sont riches en phosphore et contiennent également une quantité d’azote non négligeable. Un produit utile économiquement et écologiquement compatible.


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