Du béton de chanvre pourrait être utilisé dans la construction du village des Jeux Olympiques de 2024, a annoncé le 6 juin Quentin Pichon, chargé de mission à l’association Construire en chanvre.
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L’association, avec le soutien de l’interprofession InterChanvre, tente de répondre aux cahiers des charges du village olympique. Si l’opération réussit, ce serait un succès pour la filière, qui travaille à la relance de la culture du chanvre.
« La filière française du chanvre redémarre, mais on note aussi une volonté de redémarrage au Canada et en Chine. Il serait dommage que nous perdions cette avance », a indiqué Benoît Savourat, président de la coopérative La Chanvrière de l’Aube. La culture du chanvre, qui ne nécessite aucun traitement phytosanitaire, couvre 16 000 hectare en France, 30 000 au Canada et 45 000 en Chine. Le chanvre est cultivé en France par 1 414 producteurs.
Le béton de chanvre est produit à partir de la partie ligneuse du chanvre, qui représente 43 % du poids du chanvre récolté. La poussière (14 % du poids) est valorisée en énergie.
La fibre (25 % du poids), sert à 56 % dans les papiers spéciaux (papier « bible », billets de banque, papier à cigarette), à 29 % dans l’isolation, à 9 % dans les matériaux composites, et à 1 % en textile. La graine (11 % du poids) entre à 53 % en oisellerie et à 28 % en appâts pour poisson mais pourrait entrer davantage en alimentation humaine du fait de ses qualités nutritionnelles de plus en plus recherchées, selon Pascal Mortoire, directeur de la Chanvrière de l’Aube. Déjà l’entreprise bretonne Triballat vend un yaourt contenant des extraits de graines de chanvre.