La détresse qui s’empare des campagnes est désormais, enfin, appréhendée à différents niveaux. Ainsi, dans le Morbihan, des cellules de veille sociale sont formées, avec la mission de détecter au plus tôt les agriculteurs en difficulté, afin de les accompagner et d’envisager avec eux des solutions à leurs problèmes.
Il existe déjà associations qui aident les agriculteurs en difficulté ; des organismes de suivi techniques, aussi ; sans oublier toutes les entreprises qui interagissent avec les exploitations, les techniciens qui voient des situations se dégrader, des agents de remplacement appelés suite à un burn-out… On peut ajouter à cette liste les collègues qui constatent que leur voisin se renferme sur ses difficultés. Tous ces acteurs potentiels détiennent chacun une partie des clés de la prévention du suicide en agriculture. Encore fallait-il organiser et coordonner leurs actions pour faciliter la détection puis l’accompagnement.
« Nous avons créé un groupe professionnel pour coordonner toutes les mesures d’accompagnement en faveur des agriculteurs en détresse, explique Franck Guéhennec, président de la FDSEA du Morbihan. Ce réseau permet à chacun de signaler, anonymement, un agriculteur en difficulté, pour qu’il lui soit proposé de l’aide. »
Baptisé Entr’agri, ce groupe est composé de tous les partenaires économiques et techniques des exploitations. « Nous avons rassemblé le plus large possible pour être le plus efficaces, pour trouver avec l’agriculteur, le dispositif et les solutions qui lui correspondent », souligne Franck Guéhennec. Car, cette dynamique collective facilite la mobilisation de tous les dispositifs et la coordination de toutes les procédures existantes. « Il faut un plan de redressement collectif au service de l’agriculteur, et non le défilé des créanciers qui ne pensent qu’à leur propre dette », exige le responsable professionnel.
Le réseau appelle tous les acteurs du monde agricole à fonctionner comme des lanceurs d’alerte. « A chacun d’être un lanceur d’alerte pour intervenir au plus tôt auprès de ceux qui en ont besoin, encourage le président de la FDSEA. Dans ces périodes difficiles, il y a beaucoup de repli, de résignation parmi les agriculteurs. Pour s’en sortir, il faut rompre cet isolement, aller à la rencontre de ceux qui n’osent pas demander de l’aide. Le plus dur est de rentrer sur l’exploitation. Après, des solutions, on peut en trouver. »
La démarche a fait des émules dans les autres départements bretons et une organisation régionale se dessine. Une charte de travail est en cours d’élaboration.
Notre illustration ci-dessous est issue du site Fotolia. Lien direct : https://fr.fotolia.com/id/83902905.
Pourquoi les acteurs agricoles lesquels ont tous les moyens et les données de simulation statistiques laissent des agriculteurs seuls partir dans des situations incontrôlables, il faut plutôt les encourager à trouver des partenaires
Ou sont les responsabilités de conseils pour la gestion des risques ?
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