COVID OU PAS, L’ACHAT SUR INTERNET GAGNE DU TERRAIN

Cédric Monavon, d’Agrifournitures.fr

S’en sortent beaucoup mieux les drives alimentaires, les sites de produits de beauté, d’habillement ou de bricolage. On a ainsi beaucoup réparé à l’atelier l’an dernier : une activité qui a plu aussi aux agriculteurs. Cédric Monavon, d’Agrifournitures.fr, le confirme : « Nous n’avons jamais autant vendu de pièces d’usure qu’en 2020. Le Covid a poussé les acheteurs à comparer les prix sur internet et à commander, pour certains pour la première fois, par ce canal. Le mouvement est lancé. Nous comptons doubler, encore une fois, notre chiffre d’affaires en 2021. »

Le commerce des Pièces en magasin, n’a pas été toujours irréprochable sur les tarifs des

accessoires ou autres pièces comme le vitrage, il faut bien le reconnaître. Aubin Godfrind, entrepreneur de travaux agricoles à Macquigny, dans l’Aisne, a trouvé la parade : « C’est plaisant de naviguer librement, à toute heure, sur des sites aujourd’hui bien documentés et de se faire une idée solide du prix de marché. J’ai acheté récemment des lampes LED. Paiement sécurisé, livraison rapide, rien à redire… » Aubin gère aujourd’hui près de 300 ha de cultures pour autrui et participe à la conduite des 550 ha de la ferme familiale. Il prend ses pièces d’usure pour ses outils de travail du sol chez Prodealcenter par exemple. Mais pour les filtres, il reste très fidèle à un fournisseur, HIFI, qui se déplace régulièrement sur l’exploitation. « C’est un professionnel de la filtration et cela nous rassure pour garder nos tracteurs en pleine forme », se justifie l’ETA picard. Le conseil garde toute sa valeur et ce n’est pas forcément en ligne qu’on trouve chaussure à son pied pour des pièces sensibles.

Cas intéressant parmi les négociants, celui de Landa, qui n’avait pas encore de site internet marchand. Basé en Vendée, ce spécialiste très reconnu de la pièce d’automoteurs de récolte a jusque-là misé à 100% sur une force commerciale de 20 personnes, sur trois centres d’appels et autant de stocks bien répartis sur le territoire. « En 2021, nous nous lançons dans la vente en ligne, dévoile Jean-François Lefebvre, le Directeur général. Déjà, l’activité Export le réclamait particulièrement et en bénéficiera fortement. » Pour l’activité sur la France, Landa ne bousculera pas son modèle de vente : « Ce sera plutôt un intranet qu’on peut utiliser sans contrainte, un complément aux visites régulières et aux suivis de parc des commerciaux. Chez nous, les ETA, CUMA et autres sont en compte, et c’est un avantage financier qu’ils veulent à tout prix conserver. », explique le dirigeant. On estime également chez Landa que ce site fera redécouvrir l’étendue de l’offre, comme dans les roulements et les courroies. Enfin, le site internet permettra de mieux travailler la clientèle, à fort potentiel, des grosses exploitations. Gageons que l’initiative de Landa sera regardée de très près !

L’application Kramp avec la reconnaissance photographique des pièces et la possibilité de flasher des codes-barres existe déjà ; elle peut être téléchargée dès aujourd’hui sur les plateformes Androïd et Apple. (Photo Kramp)

Non, bien sûr. La proximité géographique, la confiance et le contact humain font la force des concessionnaires, qui déploient leur arsenal d’actions de morte-saison, de garanties complètes sur le neuf et de promotions. Avec Kramp, ils disposent d’un allié complet et puissant qui entend leur simplifier la gestion de la vente de pièces, tant au magasin que par l’accès permanent à un catalogue en ligne. Et ça marche. « Nous avons progressé de 20% en 2020, révèle François Richard, le dirigeant de Kramp France. Le report du SIMA ne nous a pas permis de le lancer mais en 2021 nous développerons, toujours en lien avec les concessionnaires, la possibilité de flasher des code-barres de nos pièces, voire d’identifier au champ depuis un smartphone la pièce à commander depuis un téléphone portable. »