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Concilier lutte contre les limaces et préservation de la qualité de l’eau

Pour éviter que des matières actives ne se retrouvent dans l’eau, il faut être particulièrement vigilant lors des applications en bord de champ. Explications et rappels sur les bonnes pratiques d’utilisation des molluscides.

Les limaces peuvent manger jusqu’à 50% de leur poids par jour. En bande, elles peuvent anéantir un semis juste levé. Il est donc nécessaire de contenir leur population par des pratiques agronomique et, quand cela ne suffit pas, en utilisant des produits molluscides. Comme pour tous les produits phytopharmaceutiques, c’est de leur utilisation responsable que dépend la durabilité des deux matières actives homologuées : le métaldéhyde, substance active la plus utilisée, et le phosphate ferrique, solution de biocontrôle, utilisable en agriculture biologique. Dans un contexte réglementaire de plus en plus contraignant, il est primordial de préserver leur homologation pour pouvoir continuer à valoriser leur complémentarité.

Bien gérer les épandages en bord de champ

Comme pour tous les produits phytopharmaceutiques, le respect des bonnes pratiques d’utilisation est important. Pour éviter les projections de granulés anti-limaces vers les fossés ou les cours d’eau, il faut bien respecter les Zones Non Traitées de 5 mètres le long des cours d’eau, quelle que soit la matière active.

Les bords de champs sont une zone délicate à gérer, surtout en présence d’un fossé ou d’un cours d’eau. Bien respecter la ZNT de 5 mètres et s’assurer qu’aucun granulé n’est projeté en dehors de la parcelle demande un épandage de précision. Première étape, il faut bien connaitre les caractéristiques et les limites de son matériel. Les nappes d’épandage fonctionnent par recouvrement. La portée de projection est supérieure de 3 mètres à celle programmée par l’utilisateur. Quand la largeur de travail programmée est de 24 mètres, la largeur de travail réelle est de 30 mètres. Il y a donc des granulés qui sont projetés au-delà de la limite attendue. Il ne faut donc pas se rapprocher de la limite de la parcelle mais se placer à au moins 15 mètres de la ZNT. Un sous-dosage est possible à l’extrémité de la projection lorsqu’on utilise un matériel standard non adapté à la bonne gestion des bordures mais cela évite des projections de granulés hors de la parcelle.

Il existe des épandeurs dotés d’un mode « gestion des bordures » qui permettent de caler la distance d’épandage à ce passage particulier, comme le SPANDO par exemple (https://www.ciblage-anti-limaces.fr/epandeur-spando). Les applications en mélange à la semence ou en localisé avec un micro-granulateur facilitent le respect des ZNT.

 

Parlons bonnes pratiques

Tous les acteurs du marché des molluscides se sont fédérés pour rappeler les bonnes pratiques pour concilier protection efficace des cultures et respect de l’environnement :

  Adapter ses interventions au niveau de risque et à la pression : observer ses parcelles, piéger pour estimer le nombre de limaces,

  Choisir le produit adapté : métaldéhyde ou phosphate ferrique, au bon dosage,

  Conditions d’application : bien régler son épandeur pour apporter la juste dose et éviter les projections,

  Respecter une ZNT aquatique de 5 mètres pour les produits à base de métaldéhyde comme de phosphate ferrique

Ensemble, ils ont créé le site www.zerodansleau.fr pour regrouper au même endroit toutes les informations et outils autour de la bonne utilisation des produits anti-limaces. Vidéos et tutos permettent de trouver des réponses concrètes à ses interrogations, par exemple comme piéger les limaces ou comment détecter les situations à risques.


 

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