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Céréales, les pluies repoussent la question de l’irrigation

Les dernières semaines sèches avec températures élevées ont impacté fortement les réserves en eau des sols mais les fortes pluies généralisées sur la région ont permis de sortir certaines situations de la réserve de survie. Ainsi, pour les agriculteurs qui ont choisi d’irriguer le blé cette année, les dernières pluies repoussent la question de l’irrigation pour une dizaine de jours à l’exception de quelques situations.

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Attention toutefois, pour les parcelles dont le nombre de talles au m2 dépasse 500 en blé dur et 700 en blé tendre (forte biomasse), dans un premier temps, il n’est pas nécessaire d’irriguer même en situation stressante. Le rendement ne sera pas impacté par la perte de talles, très élevée pour le moment. La question se pose plutôt sur les sols superficiels, sur les parcelles où l’enracinement est faible ainsi que sur les parcelles avec un faible nombre de talles au m2.

Sur sols superficiels (RU ≤ 70 mm)

Sur les bilans hydriques, la réserve de survie a commencé à se vider pour les blés durs et les blés de force sur les sols superficiels. Néanmoins, les pluies importantes sur l’ensemble de la région permettent de décaler une première intervention d’une dizaine de jours.


Figure 1 : bilan hydrique pour la variété Miradoux, sol de terreforts superficiels, station d’En Crambade (Haute-Garonne)

Sur sols profonds (RU ≥ 90 mm)

Sur les bilans hydriques, la réserve de survie est à peine atteinte pour les blés durs et les blés de force sur les sols profonds. De plus, des pluies importantes permettent de remonter à un niveau acceptable pour 10 jours.


Figure 2 : bilan hydrique pour la variété Miradoux, sol de terreforts profonds, station de Peyrens (Aude)

 

Des cas particuliers

Dans la zone du Lherm (Haute-Garonne), pour les sols de boulbènes (profondes ou superficielles) et dans la zone de Savenes (Tarn-et-Garonne), pour les boulbènes superficielles, les blés durs et les blés de force sont dans la réserve de survie. Les pluies de ce week-end ne permettent pas à rétablir une bonne alimentation hydrique des blés à ce stade.

Si les pluies annoncées en fin de cette semaine ne dépassent pas 15 mm et que le nombre de talles au m2 des parcelles ne dépassent pas 500, il est conseillé de réaliser un tour d’eau. Cependant, si les pluies dépassent les 20 mm, il est conseillé d’attendre une dizaine de jours avant de se poser la question de l’irrigation.


Figure 3 : Bilan hydrique pour la variété Bologna, sol de boulbènes superficielles, station du Lherm (Haute-Garonne)

 

Aude BOUAS, Régis HELIAS, Matthieu KILLMAYER, Jean Luc VERDIER (ARVALIS – Institut du végétal)

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