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La pluie de début novembre a permis à une majorité de semis de lever. Elle a également permis la fin des implantations dans de bonnes conditions.
Les stades des céréales durant le mois de novembre se sont enchaînés rapidement grâce aux températures très douces.
L’épisode pluvieux du 20 novembre a souvent permis de « gommer » les irrégularités de levées, exception faite pour certaines parcelles (affleurement calcaire de coteaux et zones plus sèches depuis le semis notamment).
Figure 1 : estimation des stades pour du blé tendre (Oregrain) sur le poste météo d’Auch (Gers)
Figure 2 : estimation des stades pour du blé dur (Miradoux) sur le poste météo d’En Crambade (Haute-Garonne)
Les stades sont moins avancés qu’à l’automne 2014. Les semis d’octobre les plus précoces sont entre 2 et 3 talles, alors que ceux de fin octobre sont au début du tallage. Quant aux semis de novembre, ils n’ont pas encore atteint le stade début tallage et sont entre 2 et 3 feuilles.
Baisse des températures souhaitées
Une baisse des températures courant décembre ne sera pas pénalisante et est même souhaitable. En effet, les plantes ont toutes dépassé le stade de plus forte sensibilité (coléoptile), et seront en phase de vernalisation, c’est-à-dire en période d’endurcissement progressif au froid. Seule une chute très brutale des températures peut impacter les cultures. Un ralentissement du développement des cultures est à souhaiter pour éviter des tallages exubérants et une précocité excessive de la transition florale, notamment sur blé dur.
Maladies : l’inoculum est présent mais pas d’interventions possibles à ce stade
• Piétin échaudage
La douceur est également favorable aux cycles de pathogènes et notamment le piétinâ€échaudage, dont les symptômes peuvent être déjà visibles dans certaines parcelles (semis précoces, précédents blés, terres légères). Rappelons qu’il n’existe aucune solution curative visâ€àâ€vis de cette maladie et que le traitement de semences Latitude n’a qu’une efficacité de 50 à 60 %.
• Maladies foliaires
Des symptômes de maladies foliaires sont également observés : oïdium sur triticale, blé et orges, rouille brune sur blé tendre… Ces cycles hivernaux constituent un inoculum, potentiel infectieux qui contribuera aux contaminations du printemps prochain. Toutefois, une intervention en culture à ce stade ne se justifie pas au plan technicoâ€économique.