Le temps devient favorable aux limaces, pucerons et cicadelles. La vigilance est de mise.
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Jusqu’à présent, la campagne était plutôt défavorable aux limaces de par la sécheresse du sol. Les prévisions du modèle ACTA situent l’année sur un risque modéré.
Figures 1 et 2 : modèle de prévision du risque limaces pour deux stations météo
Ce modèle doit être affiné à la parcelle, en regardant les risques liés à la conduite parcellaire et au précédent.
Les températures exceptionnellement chaudes de la fin du mois d’octobre sont très favorables à la colonisation des pucerons (Rhopalosiphum padi) et des cicadelles (Psammotettixalienus) dans les parcelles levées. Jusqu’à 12°C, les pucerons peuvent coloniser les parcelles. A cette température, il faut un peu plus de 8 jours aux larves pour atteindre le stade adulte.
Les cicadelles, quant à elles, se déplacent lorsque les températures moyennes sont supérieures à 15°C. Le risque est particulièrement important lorsque les parcelles sont en cours de levée ou en cours de sortie de feuilles.
• Pucerons
Pour faciliter l’observation des pucerons, si elle n’est pas possible dans les conditions requises (temps chaud et ensoleillé) : prélever une vingtaine de plantes à différents endroits (traverser la parcelle en diagonale) et les enfermer dans un sac de plastique transparent placé près d’une source de chaleur. En cas d’une présence de pucerons, les insectes seront très rapidement visibles sur les parois du sac.
Un traitement insecticide sur les parcelles non protégées par un traitement de semences adapté peut être envisagé dès que 10 % des plantes sont colonisées et/ou que les insectes sont présents plus de 15 jours sur la parcelle.
• Cicadelles
L’observation des cicadelles n’est pas facile. Cependant, elle est possible durant les heures les plus chaudes de la journée en se déplaçant sur les bords de parcelle face au soleil. Si on observe plus d’une cicadelle par mètre, il y a un risque pour la parcelle.
Des pièges englués peuvent également être positionnés sur les bords de parcelle. Il n’existe pas de seuil précis mais au-delà de 30 captures de cicadelles/semaine, on considère que le risque est élevé.
Tableau 1 : traitements insecticides possibles sur blé tendre, blé dur et orges d’hiver