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Bayer continue de défendre le glyphosate

Bayer a affiché le 13 novembre sa confiance dans l’intégration de Monsanto et l’avenir de son herbicide au glyphosate, désormais visé par plus de 9 000 requêtes judiciaires.

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« Le glyphosate figure parmi les principes actifs les plus indispensables à une agriculture moderne : sûr dans son application, très efficace et économe en ressources », a vanté le patron du groupe de Leverkusen, Werner Baumann, lors d’une conférence téléphonique.

Ces déclarations sont d’autant plus surveillées que les risques juridiques associés au glyphosate sont devenus l’inquiétude majeure entourant Bayer depuis son rachat du géant américain des pesticides et OGM Monsanto, le plus coûteux de son histoire.

« Au 30 octobre, quelque 9 300 requêtes avaient été déposées aux Etats-Unis » contre le glyphosate, « et d’autres devraient suivre », a indiqué M. Baumann. Les pointages à la mi-août, lorsque Bayer a débuté l’intégration de Monsanto, faisaient encore état de 5 000 procédures. Le chimiste allemand reste néanmoins « convaincu d’avoir de bons arguments » pour « défendre » le glyphosate.

Selon son patron, Bayer entend toujours « faire appel » du jugement californien condamnant Monsanto à indemniser Dewayne Johnson, un jardinier atteint d’un cancer en phase terminale, pour ne pas l’avoir assez informé de la dangerosité de son herbicide au glyphosate. La justice de San Francisco a certes réduit fin octobre de plus de 200 millions de dollars la condamnation infligée mi-août, pour la ramener à 78 millions de dollars, mais elle a confirmé sur le fond la responsabilité de Monsanto.

« Il ne s’agit que d’une décision de première instance, qui n’a pas d’incidence sur les autres procédures », s’est efforcé de relativiser Werner Baumann, alors qu’une multiplication de jugements analogues coûterait des milliards à Bayer. Une nouvelle fois, M. Baumann a martelé sa confiance dans l’innocuité du glyphosate en invoquant « plus de 800 études scientifiques et des décennies d’expériences et d’examens par les autorités réglementaires du monde entier ».
 

Jean-Christophe Detaille (Agra Presse)

1 Commentaire(s)

  1. Werner Baumann , le pédégé se moque bien de savoir que Monsanto est l’entreprise la plus détestée de la planète. Car il est persuadé, son produit vedette, le Rondup, dont le glyphosate est l’agent actif, rapporte tellement d’argent qu’il est impossible qu’il soit nocif. Si, en 2015, une agence de l’Organisation mondiale de la santé, le CIRC l’a classé « cancérogène probable », ça ne peut-être que par distraction. Ce pesticide est le plus utilisé au monde. Patatras! En aout dernier, un tribunal de Californie condamne Monsanto, donc Bayer, à verser 258 millions d’euros à un jardinier malade d’un cancer qu’il attribue au Roundup. En mars rebelote, pour 72 millions, avec un autre malade. En avril, nouvelle condamnation en France, pour l’intoxication dont souffre le céréalier P.François, il faudra ajouter plus de 1 million d’euros… En quelques mois, l’action de bayer s’effondre: elle perd 38% de sa valeur. les actionnaires sont effarés. ce sont surtout les plaintes américaines qui horrifient, avec leurs amendes pharaoniques. Or, pas moins de 13400 procédures sont en cours! De quoi ruiner la boutique… Des gens sérieux, ces actionnaires, des investisseurs qui savent faire des additions et soustractions. Lors de l’A.G. réunie à Bonn, en avril 2019, il ont empoché avidement leurs 2,8 milliards de dividendes, mais y en aura-t-il encore? Indignés, révoltés presque, les actionnaires ont refusé de donner quitus au directoire mené par W.Baumann – c’est à dire de ratifier ses dernière décisions. Une claque ! Du jamais vu ! Pauvre pédégé désavoué… Pauvres actionnaires… On va finir par s’inquiéter pour leur santé… Vite un cachet d’aspirine !

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