En Chine, alors que les semis de maïs n’en sont qu’à leurs prémices, le ministère de l’Agriculture local annonce un repli des surfaces dédiées à cette culture de l’ordre de 1 million d’hectares en comparaison avec l’année 2015.
Ce phénomène, s’il se confirme dans les semaines à venir, les chantiers devant théoriquement s’achever à la fin du mois de juin, serait un fait unique sur les treize dernières années. Cette décision des producteurs de se détourner de la culture de maïs pourrait être le point de départ d’une mutation de l’agriculture chinoise, notamment à la suite de la récente décision du gouvernement de supprimer dès la récolte 2016 l’actuel système de prix mis en place pour cette céréale.
Pour rappel, les prix du maïs chinois sont actuellement régulés par un prix plancher supérieur au marché mondial dans un souci de soutien aux producteurs locaux. Ce système devant prendre fin dans les prochains mois, les cours du maïs au sein du pays devraient rapidement converger vers les prix mondiaux et de fait s’orienter à la baisse, poussant les producteurs locaux à réduire leurs emblavements, conséquence d’une rentabilité économique en berne.