Se lancer dans les TCS demande de remettre à plat ses pratiques. Des échanges entre pairs et un accompagnement par des agronomes spécialisés vous aideront à progresser et à tirer le meilleur de cette approche.
Si l’idée de faire évoluer vos pratiques vers des techniques culturales simplifiées fait son chemin, prenez le temps de faire le point sur vos attentes, sur vos objectifs. Quand vous serez prêt, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour trouver les meilleures approches par rapport à votre exploitation.
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AgroLeague est l’une des structures qui proposent un accompagnement indépendant et personnalisé. Créée il y a 5 ans, cette entreprise propose un suivi technico-agronomique et anime une communauté d’agriculteurs. « Leur point commun est de vouloir cultiver différemment, présente Jean-Christophe Girondin-Pompière, co-fondateur et CEO d’AgroLeague. Ce sont des agriculteurs qui raisonnent plutôt marge que rendement. Les agriculteurs se rendent compte qu’on arrive au bout d’un système. Tous les ans, les charges augmentent, pourtant les rendements plafonnent. Pour en finir avec ce schéma, de plus en plus d’agriculteurs réfléchissent à une autre approche, en raisonnant sur la marge, sur le retour sur investissement. Leur but est d’améliorer la rentabilité économique et la résilience agronomique de leur exploitation ». Beaucoup trouvent une réponse par les techniques culturales simplifiées. Grâce à l’appli AgroLeague et à la présence locale d’agronomes, ils peuvent bénéficier d’un suivi adapté à leurs besoins. Pour aller plus loin, AgroLeague leur propose aussi des flashs techniques et organise des réunions collectives « tour de plaine ».
« Le suivi personnalisé et réactif permet à l’agriculteur d’être accompagné au plus près de ses besoins, poursuit Jean-Christophe Girondin-Pompière. L’agronome part de l’existant, l’état du sol, les rotations actuelles, des possibilités, par exemple selon le matériel auquel l’agriculteur peut avoir accès via des Cuma ou des Eta, son regard sur les risques à prendre. Ensemble, ils vont déterminer des stratégies de changement et de progrès ». Entre le suivi par son conseiller et les échanges avec des collègues, chaque agriculteur pourra tester de nouvelles façons de cultiver et trouver celles qui sont le plus bénéfique à son exploitation. « On ne vend rien donc notre seul intérêt est d’aider les agriculteurs à prendre les meilleures décisions technico-économiques pour son exploitation », rassure Jean-Christophe Girondin-Pompière.
Une démarche progressive
Passer son exploitation en TCS ne peut se faire du jour en lendemain. Il faut y aller étape par étape. Avant de se lancer, il peut être plus judicieux de commencer à travailler sur les rotations, les intercultures pour améliorer la structure du sol. « Quand on simplifie le travail du sol, il vaut mieux commencer par les parcelles avec une bonne structure du sol pour minimiser les risques », conseille Jean-Christophe Girondin-Pompière.
Certains changements de pratiques apportent rapidement un retour sur investissement. « Dès la 1ʳᵉ année, diminuer le recours aux phytosanitaires, moins travailler le sol aura des répercussions sur les charges ». Pour d’autres, comme l’amélioration de la fertilité du sol, il faudra accepter d’être patient. Le fait de pouvoir échanger avec des collègues, de voir les évolutions sur d’autres parcelles, aidera à progresser.