Le terme d’agripreneur provient d’Amérique du Nord. L’agripreneur réussit souvent à sortir du cadre et identifie des opportunités là où les autres n’en voient pas. Le travail collaboratif est un levier qui entre parfaitement dans cette mentalité.
Entrepreneur, gestionnaire ou producteur sont pour Raymond Levallois professeur-chercheur de gestion à l’université Laval au Québec les trois principales façons de vivre son métier d’agriculteur au XXIe siècle.
Un agriculteur peut appartenir à un, deux ou même aux trois types. C’est rare, mais ça arrive. A priori, le plus grand nombre appartient de façon plus ou moins marquée à un ou deux types avec une prédominance sur un type.
Tous les agriculteurs ne sont pas entrepreneur dans l’âme et d’ailleurs ce n’est pas une nécessité pour réussir. Une bonne compétence technique est un plus évident, sachez les compétences peuvent s’acquérir avec du travail, de l’expérience et il est toujours possible de se faire aider et conseiller. Enfin chaque agriculteur devrait posséder un niveau minimal de compétence en gestion d’entreprise.
Par exemple, j’ai été amené à travailler avec des agriculteurs sur leur ré-appropriation des chiffres de leur entreprise : chiffre d’affaires, EBE (Excédent Brut d’Exploitation), coût de production, seuil de rentabilité, résultat net, solde de trésorerie (comme les aglo-saxon disent : « cash is king, cash-flow is queen »).
Il est apparu après ce travail que de « suivre sa compta » quelques 9 mois après la fin de l’exercice n’est pas une manière rationnelle et ni professionnelle pour entreprendre sereinement. Nous avons mis en place quelques ratio, chiffres clés pertinents pour chacun de façon à pouvoir suivre sereinement l’activité financière et facilité la prise de décision éclairée.
A l’heure actuelle, il y a un nombre croissant d’entrepreneurs et un grand nombre de « bons producteurs », mais il y a trop peu d’agriculteurs (peut-être serez vous d’accord avec moi – ou pas) avec une bonne compétence en gestion d’entreprise. Les forts taux d’endettement ainsi que les faibles marges de sécurité en sont la démonstration.
Être un bon gestionnaire n’empêche rien en termes de choix et modede production, de mode de commercialisation, de taille d’exploitation, de présence (ou non) de main d’œuvre salariée, d’adhésion à un ou plusieurs groupes, associations ou coopératives, de valeur ou de philosophie… c’est « simplement » maîtriser d’un point de vue économique la gestion quotidienne en termes de trésorerie et les choix stratégiques d’investissements conséquents.
Et vous, comment vivez-vous l’entrepreneuriat en tant qu’agriculteur ?
Gilles CAVALLI
https://www.linkedin.com/in/gilles-cavalli/
https://laballeronde.wordpress.com/
Ebook entrepreneur agricole du XXI siècle : https://fr.calameo.com/read/0029305581c2ac32755d9
Source : https://www.agrifind.fr/agripreneur-lagriculteur-complet/
Par Gilles Cavalli
"Performer" d'agriculture durable.
Accompagnement des entreprises du secteur agricole à la réussite de leurs projets complexes.
Passionné d'entrepreneuriat, d'agriculture et de développement durable !
https://www.linkedin.com/in/gilles-cavalli/ 
