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Le boeuf à la plage landais est aussi un granivore

L’opération de communication du « boeuf à la plage » sur la côte landaise met aussi en avant la relation entre agriculteurs, maïsiculteurs et éleveurs.

Au Vieux Boucau sur la côte landaise, c’est jour de marché. Sur le stand du « boeuf à la plage », les touristes se bousculent pour déguster une tranche d’épi de maïs doux ou un petit morceau de bœuf de Chalosse à la plancha.

Chaque été depuis 12 ans, producteurs de maïs et éleveurs de boeufs de Chalosse s’associent pour promouvoir deux productions typiques des Landes. »Nous souhaitons expliquer aux touristes que le maïs doux qu’ils dégustent est produit à quelques kilomètres de leur lieu de vacances, explique Eric Nassiet, producteur de maïs. C’est d’ailleurs sur ma ferme, à l’époque gérée par mon père, que les premiers essais de maïs doux en France ont eu lieu en 1975. Il fallait convaincre les industriels sur les capacités du pays à produire, et le potentiel des marchés français et européen. » Aujourd’hui c’est chose faite, puisque le maïs doux représente 24 000 hectares en France, environ 1000 producteurs et 1600 salariés dans les usines de transformation de Bonduelle, Géant Vert, et Daucy.

L’opération des producteurs de boeuf, également celle de ceux de maïs

« Si le blé est souvent associé au pain dans l’imaginaire des français, le maïs n’a pas vraiment de symbolique, explique Anne Kettaneh, responsable de la communication à l’AGPM (association générale des producteurs de maïs, qui s’invite donc à l’opération à l’origine organisée par la Fdsea et les JA des Landes). C’est aussi pour cette raison qu’on lui donne plus facilement une image négative. » Ainsi, d’après une enquête réalisée en 2014, les Français associent spontanément le mot « maïs » aux salades, aux vacances, à l’été. L’alimentation animale arrive ensuite, suivie un peu plus loin des OGM. Si le sujet qui cristallise les tensions n’est pas le premier thème évoqué, il prend trop d’espace, d’où l’intérêt de communiquer sur les bienfaits du maïs.

Les producteurs, accompagnés de deux chargés de mission de l’AGPM, sensibilisent sur l’origine, les conditions de production, ou encore les utilisations du maïs. « Il faut tordre le cou à certaines idées reçues : le maïs est une des plantes les moins traitées, la plus efficiente en eau, et non, nous ne cultivons pas d’OGM en France« , lance Denis Labri, concentré sur la découpe de maïs doux juste doré à la plancha. Producteur de légumes de plein champ (dont le maïs doux, qui est un légume) et de maïs, il utilise souvent le même argument : pour produire un kilo de blé, il faut trois fois plus d’eau que pour produire un kilo de maïs.

L’AGPM espère ainsi partager avec le grand public, venu pour le boeuf, les atouts du maïs. Après avoir dégusté du maïs, les enfants peuvent traire une vache laitière déplacée par son propriétaire pour l’évènement, et boire son lait chaud. Une blonde d’Aquitaine et son veau sont là. Les visiteurs vont-ils faire le lien ? Ne l’oublions pas : le goût persillé du boeuf de Chalosse est dû à un engraissement lent… à base de maïs !

 

En savoir plus : http://www.sudouest.fr/2015/07/29/demain-on-deguste-le-boeuf-a-la-plage-2082431-3580.php (vu par le grand quotidien local, Sud-Ouest).

Précédentes actions de communication de l’AGPM : www.maisculturedurable.com d’une part et www.cetepimepate.fr d’autre part.

 

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