drago

Olimac, vers le marché français

Olimac, entreprise italienne spécialisée en cueilleur à maïs, est mondialement connue pour son modèle Drago. Peu implantée en France, l’entreprise souhaite se faire une place sur notre marché. Elle dispose notamment d’un produit innovant, d’un outil de production affuté,  mais aussi d’une situation économique favorable pour réaliser ses objectifs.

Créée en 1956 par Giuseppe Carboni, Olimac est une marque mondiale et leader sur le marché des cueilleurs à maïs avec un chiffre d’affaires de plus de 60 millons d’euros. « Mais c’est avant tout une famille, une unité, c’est pour cela que nous sommes arrivés à ce niveau« , comme le précise Lorenzo Carboni, co-dirigeant de l’entreprise avec sa soeur Daniela, son père Giuseppe et sa mère Maria. La marque produit le cueilleur à maïs Drago depuis près de 17 ans. Exclusivement ? Oui, « car nous ne voulons pas perdre cette spécialité, ajoute Lorenzo Carboni, nous voulons nous concentrer sur cette technologie, la formation sur ce type de produit, et développer continuellement. »

« Drago »

Exemple de ce développement continuel, le produit phare d’Olimac, le cueilleur Drago. Proposé de 4 à 24 rangées, repliable ou non (l’encombrement est réduit à 3 – 3,2 mètres) et personnalisé selon les exigences du client, il est universel et s’adapte sur toutes les marques de machines. « Les grands modèles sont surtout demandés aux Etats-Unis« , explique Lorenzo Carboni. Le cueilleur est équipé d’un système unique de plaques d’arrachage à réglage automatique. Elles se règlent simultanément en fonction de la grandeur de la tige, de manière indépendante sur chaque rangée et ne nécessitent aucune intervention de l’utilisateur (brevet déposé par Olimac).

Egalement, et autre particularité du Drago, les rouleaux épanouilleurs à couteaux sont plus longs que sur d’autres machines et tournent plus lentement. Permettant un détachement de l’épi de la plante plus facile. Olimac a aussi voulu créer un produit capable de récolter parfaitement le maïs versé pour minimiser les pertes. La construction à bas profil et les vis latérales du cueilleur règlent la question et apportent la possibilité de récolter des épis très bas et pendants. En option un broyeur incorporé de 60 centimètres de diamètre à lames pivotantes peut être installé au centre de chaque rangée. Les cueilleurs sont disponibles avec un minimum de 50,8 cm d’inter-rangs.

Giovanni Sabena, un ETA du Piémont, utilisateur Olimac depuis près de 30 ans équipe ses dix moissonneuses Claas 570 C avec des cueilleurs Drago. Il explique qu’il est très satisfait du résulat, « je voulais du repliable et une puissance de production plus grande, avec les plaques d’arrachage automatiques et les rouleaux plus longs, le travail est plus propre et j’obtiens moins de pertes sur mes récoltes. » Gérant et récoltant entre 65 et 75 000  tonnes de céréales par an, Giovanni Sabena obtient une moyenne de 170 quinteaux secs par hectares.

15 ans d’avance

Pour produire le Drago, Olimac dispose d’une usine de 20 000 m2 dernier cri entièrement automatisée située à Margarita (Piémont). Atelier de recherche développement parmi les plus avancés du monde, rationalisation des espaces, domotique contrôlant toutes les fonctionnalités de l’usine, magasins robotisés accueillant 4 000 tonnes de pièces, découpe, tournage et soudure sont aussi robotisés ainsi que la chaîne de peinture… Cet outil de production inspiré des usines automobiles assure à Olimac une production stable, rapide et très rentable. « Nous avons 15 ans d’avance sur les autres marques », affirme Lorenzo Carboni.

Le site a nécessité un investissement de 20 millions d’euros et permet de produire 1 900 cueilleurs par an, avec pour objectif de produire 15 000 rangs en 2013. Il assure la production des cueilleurs de A à Z, du projet à la construction en passant par la conception et la fabrication des composants, « ce qui permet d’avoir une innovation technologique permanente« , précise Lorenzo Carboni. 150 salariés travaillent ici, ils assurent le bon fonctionnement de l’usine mais également le montage en ligne et la vérification de chaque pièce montée sur les cueilleurs.

Le reste est assuré par des centres de travail horizontaux, des ilôts de tournage robotisés et de nombreux autres automatismes, même les engrenages sont réalisés par un robot.

Le marché français : une étape importante

Les objectifs d’Olimac sont clairs. Opérant déjà dans les champs d’Europe, des Etats-Unis, d’Asie, d’Australie et d’Afrique du Sud, mais aussi numéro un dans les pays germanophones, l’entreprise compte fournir 15% du marché français d’ci cinq ans. Soit de 200 à 300 cueilleurs chaque année. « Notre ambition est d’être numéro un en Europe, et la France est une étape très importante« , déclare Lorenzo Carboni.

Le Drago étant universel, Olimac ne s’appuit sur aucune autre marque pour son exportation. Seulement sur sa filiale Dragotec dirigée par Josef Baumann et Aldo Racca. Filiale qui ne devrait pas tarder d’annoncer – on parle d’Innovagri “sud ouest”, début septembre – de l’implantation d’un centre de service et de stockage dans un de nos bassins de production de maïs. Alors ouvrez l’oeil et surveillez l’arrivée des cueilleurs Olimac dans les champs français.

En savoir plus : http://www.olimac.it/, http://www.dragotec.com/ et http://www.youtube.com/watch?v=ZDcJxQb3Oik (une vidéo You Tube montrant une récolte de maïs versé avec un cueilleur Drago)

Les membres de la famille Carboni, dirigeants d’Olimac : de gauche à droite, Lorenzo Carboni, Giuseppe Carboni, Daniela Carboni et son fils.

Le cueilleur Drago neuf rangs monté sur une Claas 570 C utilisée par Giovanni Sabena

Article Précédent
Article Suivant