Plusieurs produits contenant des néonicotinoïdes ont été interdits en France. Pour autant, une étude sur l’impact économique de l’absence de ces molécules visant à traiter les semences montre une ardoise salée, de l’ordre d’un milliard d’euros rien qu’en France.
Le Cruiser, de Syngenta, a été récemment interdit en France parce que contenant du thiaméthoxame. Idem plus tôt pour le Gaucho, de Bayer, à cause cette fois de l’imidaclopride. Thiméthoxame, imidaclopride… Ce sont des néonicotunoïdes, comprenez des substances actives, insecticides, n’agissant pas, ou beaucoup plus faiblement, sur les autres être vivants. Ils sont énormément utilisés, partout à travers le monde, pour les cultures.
Afin d’endiguer l’effet de mode consistant à interdire rapidement ces molécules sans réfléchir aux problèmes posés ensuite pour les remplacer – et selon des critères environnementaux qui sont en cours d’évaluation, par exemple le Cruiser est peut-être l’une des causes de la mortalité excessive des abeilles, mais une des causes seulement et dont l’importance réelle n’a toujours pas été mesurée – plusieurs institutions ont commandé une étude sur l’impact économique qu’aurait l’interdiction de tous les néonicotunoïdes en Europe.
L’association européenne des semences (ESA), l’association européenne de protection des cultures (ECPA) et le Copa-Cogeca (syndicats fédératifs européens des producteurs et des coopératives) ont ainsi demandé au Forum Humboldt pour l’Alimentation et l’Agriculture de réaliser cette étude.
Il est ainsi constaté que les gains en rendements dus aux traitements de semences représentent un milliard d’euros de gains pour la France, rien qu’avec les maïs, colzas, blés d’hiver, orges et betteraves à sucre. Sans ces traitements, les nuisibles entraîneraient donc une baisse de compétitivité des plus alarmantes.
Je vous laisse découvrir létude entière et juger par vous-mêmes.
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En savoir plus : http://www.hffa.info/files/wp_1_13_1.pdf (l’étude in extenso, en anglais).