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La campagne actuelle est, jusqu’à présent, exemplaire pour la fertilisation azotée : non seulement le sol fournit régulièrement de l’azote, mais, en plus, les premier et second apports d’engrais ont été bien assimilés grâce aux pluies.
Un must pour les fournitures du sol
L’hiver doux et les pluies ont créé des conditions favorables à la fourniture d’azote. Ce phénomène peut être appréhendé par le calcul des jours dits « normalisés », jours dont la température et l’humidité, influent positivement sur la minéralisation de la matière organique du sol.
En 2016, le nombre de jours normalisés est particulièrement élevé. Au 12 avril, son cumul rejoint la courbe des 2 années/10 les plus élevées, que ce soit en sol profond ou en sol superficiel (figures 1 et 2).
Figures 1 et 2 : nombre de jours favorables à la minéralisation (JN) en 2015-16 et en fréquentiel
Une traduction visuelle
Sur les blés ayant déjà reçu deux apports d’azote, la végétation est à la fois dense et de couleur foncée. A ce stade, l’œil reste un indicateur imparfait, qui révèle cependant que le blé n’a aucun besoin immédiat d’azote. On observe certaines parcelles encore un peu jaunes dans les secteurs souffrant d’hydromorphie. L’excès d’eau empêche les racines de fonctionner correctement, mieux vaut attendre le ressuyage avant de conclure à une faim d’azote.
Inutile de nourrir un blé qui n’a pas faim
Début mai, la période entre le stade 2 nœuds et la sortie de la dernière feuille apparaît comme la meilleure en 2016 pour satisfaire les futurs besoins en azote du blé. A ce stade, si la végétation garde son bon état végétatif, il sera intéressant d’utiliser un outil de pilotage pour adapter la dose d’engrais au potentiel de la culture.
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