Il n’est pas rare d’entendre des consommateurs dire que « les agriculteurs ne sont pas à plaindre puisqu’ils perçoivent des aides de l’Union Européenne ! ».

Il faut savoir qu’un des objectifs de la Pac (Politique Agricole Commune), lors de sa mise en place était d’assurer des prix raisonnables aux consommateurs. Cela, en sous-entendant de maintenir des prix de ventes bas aux producteurs afin que la population puisse s’acheter de la nourriture.
La Pac devait compenser le manque à gagner des agriculteurs (d’où les fameuses aides, souvent décriées par la société, alors qu’en définitive elles la servent), or ce n’est plus le cas. Car les coûts de productions ont augmenté pendant que les prix des produits vendus par les agriculteurs stagnent, et même baissent dans certaines filières (lait, porc…). Pour sa part, l’Union Européenne a diminué son enveloppe de compensation de prix (Pac) pour les paysans, ce qui fait qu’elle ne remplit plus son rôle de dédommagement.
Il est évident, que si la Pac remplissait correctement son rôle, il n’y aurait pas autant de fermes qui disparaissent. Sans oublier toutes les contraintes administratives et contrôles qu’elle fait subir aux hommes nourriciers.
Si les prix des produits étaient fixés en tenant compte des coûts de productions et d’une rémunération correcte des agriculteurs, la Pac ne serait plus une nécessité. En revanche, les consommateurs seraient lésés car ils paieraient beaucoup plus cher leur nourriture.
C’est pour cela que Pac signifie Politique Agricole Commune, mais peut aussi se traduire par Prix Aux Consommateurs…