Une reprise du sol ou un semis précoce d’une culture de printemps (fin mars-début avril) réduit l’intérêt d’un semis de couvert tardif car la durée de l’interculture est trop courte (120 jours en période hivernale) :
ï‚· Quelles que soient les espèces, les couverts semés courant novembre seront peu développés au 20/03. Les graminées seront au mieux au stade épi 1 cm.
ï‚· En sols limoneux, seul un semis de graminées à la volée recouvert par un broyage ou un mulchage superficiel peut s’avérer intéressant agronomiquement (protection du sol en hiver).
Dans un objectif de produire de la biomasse au printemps (fin avril-début mai) et de réaliser un S.D.C.V., le semis d’un couvert est encore possible (après récolte du maïs grain). A noter que durant l’hiver dernier (-14°C), seuls les semis tardifs ont permis de maintenir un couvert vivant jusqu’au printemps.
Chez les adhérents AGRO D’OC, les 1ères parcelles de semis direct de maïs dans un couvert vivant (30/04/2008) ont été réalisées sur des couverts de féverole semés le 25/11/2007. La faible production de biomasse au printemps (mi-mars) a conduit à maintenir le couvert le plus tard possible, ce qui a débouché sur les premiers semis direct dans un couvert vivant (SDCV).
La production de biomasse au printemps (couvert conservé jusqu’à fin avril ou 1ère quinzaine de mai) permet de réaliser un semis dans un couvert vivant (SDCV). Depuis 2009 dans l’union de CETA AGRO D’OC, 5 parcelles de maïs en semis direct sous couvert de féverole vivant semé tardivement (du 15/10 au 15/01) ont été suivies. Sur ces parcelles, la féverole a été semée à 23-25 gr/m², avec des hauteurs de couvert au moment du semis du maïs de 30 à 60 cm (1,4 à 3,2 TMS/ha). En effet, la croissance du couvert en avril double voire triple, en l’espace de 15-20 jours.
Attention : cette technique demandant une forte production de biomasse au printemps est à réserver aux sols à RFU correcte (à contrario des sables) et dans les systèmes où une irrigation est possible dans les 10 jours qui suivent le semis (matériel, disponibilité en eau, temps de travail,…) afin de ne pas pénaliser la levée de la culture.
ï‚· Espèces possibles : les espèces adaptées à cette période de semis sont l’avoine d’hiver, le triticale, le pois fourrager, la vesce commune ou velue et la féverole d’hiver. La phacélie mérite d’être testée car elle n’a pas gelé durant l’hiver 2012 pour les levées du 15 octobre.
ï‚· Le choix du couvert se fait selon la culture suivante et le type de sol :
ï‚· Les couverts semés en « solo » tels que la féverole (avant un maïs) ou l’avoine (avant soja en sols limoneux) ont fait leur preuve en semis direct sous couvert vivant.
La phacélie pourra être testée en solo avant une culture de soja (en sol argileux) ou associée à de la féverole avant maïs ou tournesol.
ï‚· Les autres espèces (vesces, pois fourrager, avoine, féverole,…) peuvent être associées dans des systèmes d’élevage (méteil) ou en bio. Dans ce cas, le couvert pourra être récolté comme fourrage ou broyé comme engrais vert. Des associations plus complexes avec plusieurs graminées et plusieurs légumineuses permettront d’augmenter la qualité nutritionnelle du mélange.
Avez-vous tenté l’expérience du semis sous couvert vivant ? Si oui, quel a été le résultat ?