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Semis de précision, les tendances de fond

Le printemps est la saison où l’implantation des cultures dites sarclées est réalisée avec un semoir de précision. Choisir un semoir de précision se révèle parfois complexe tant les configurations sont nombreuses. En effet selon la combinaison des différentes cultures et des pratiques culturales donnent une palette de choix pouvant donner le vertige à l’agriculteur. Au final, quelles questions faut-il poser pour déterminer son choix et trouver l’équipement le plus adapté à sa situation ?

Mécanique ou pneumatique, le débat est pratiquement clos !

Seules les betteraves sont encore massivement semées avec des semoirs mécaniques. L’enrobage des graines de betterave est aujourd’hui aussi régulier qu’une bille de roulement. Les dispositifs mécaniques, avec en particulier les disques à échancrures, n’ont ainsi aucune difficulté à sélectionner et distribuer ces graines. La configuration de ces semoirs reste assez traditionnelle. Le disque placé dans le soc laisse tomber la graine à ras du sol. La distribution est montée entre deux roues permettant un suivi du sol, mais aussi un plombage de la graine avec parfois l’aide d’une roulette au contact direct de la graine. La majorité de ces semoirs sont utilisés sur des préparations de sols sans résidus, que ce soit à partir d’un labour ou en TCS.

La distribution pneumatique pour sa polyvalence

Que ce soit une graine d’endive de moins de 1 mm ou un graine de maïs approchant les 10 mm, la distribution pneumatique parvient  à réaliser un travail de qualité chez tous les constructeurs. Le choix des disques est fondé sur la densité de semis et sur la taille des graines. On veillera particulièrement à son accessibilité pour toutes les interventions courantes. On ne négligera pas non plus les dispositifs utilisés pour éviter l’obturation des trous avec certaines graines cassées et ainsi éviter les manques. Le sélecteur permettant d’éliminer les doubles sera facile d’emploi et précis.

Les réglages de densité facilités !

Depuis ses origines, le semoir de précision utilise une boite de vitesses pour adapter la vitesse du disque par rapport à la vitesse d’avancement. Ce réglage discontinu de la densité n’est jamais apparu comme un frein à l’expression du potentiel des cultures. Les réglages choisis par les constructeurs ont généralement permis de répondre aux attentes des utilisateurs.

Cependant, ce réglage n’est pas toujours pratique. Il  nécessite l’arrêt de la machine et une manipulation plus ou moins complexe. La première conséquence est la réticence au changement de densité par les utilisateurs si les conditions de semis changent durant le chantier. La solution la plus évidente a été une fois de plus apportée par l’électronique. L’emploi de moteur électrique pour entraîner le disque a gommé cet inconvénient. Le chauffeur peut ainsi ajuster à sa convenance la densité durant le chantier. Mais la conséquence et l’intérêt majeur sont certainement l’apparition de la coupure automatique des rangs avec le positionnement GPS. Plus besoin de passer la bineuse dans les bouts de champs pour éliminer les recroisements. Un gain qui semble-t-il peut dépasser les 10 euros par hectare chez certains utilisateurs dont les parcelles ne sont pas des modèles de rectitude.

Traditionnels ou de type « américains », quel élément choisir ?

Les éléments traditionnels cherchent à déposer la graine au plus près du sol pour limiter les phénomènes de rebond de graines ! Enfin c’est l’argument donné  par tous les constructeurs avant l’apparition des éléments de type « américains ». Ce nom vient des USA où ces semoirs ont été développés avant de franchir l’Atlantique et d’envahir nos champs. Initialement développé pour intervenir en TCS, ils s’adaptent en fait à toutes les conditions de sol et prennent petit-à-petit le pas sur les éléments traditionnels. Constitués de disques ouvreurs et de roues de jauges très proches l’une de l’autre, cela nécessite de placer la distribution plus haut et donc de laisser tomber la graine dans le sillon. Les détracteurs diront que la précision de semis n’est plus au rendez vous mais en pratique cela ne se confirme pas. Seules les poussières excessives peuvent être des freins sur la descente des graines et ainsi altérer la précision.

Augmentez le débit de chantier par la vitesse

De nombreux constructeurs annoncent des vitesses de travail avoisinant les 15 km/h, vitesses auxquelles peu de chauffeurs se risquent dans un semis de précision ! Il reste vrai que le matériel doit être en parfait état pour offrir de bonnes performances. Absence de jeu excessifs dans la distribution, précision du sélecteur, niveau de dépression sont les critères essentiels à l’augmentation de la vitesse de semis

La largeur de travail s’accroît dans les grands parcellaires

Les marchés de l’Est réclament des semoirs de plus en plus larges. Les plus grands dépassent maintenant couramment les 12 m. Un ravitaillement de 24 trémies voire plus devient fastidieux pour l’utilisateur. On voit ainsi apparaitre des trémies centrales capables de ravitailler chaque distribution au fur et à mesure de sa vidange. L’agriculteur est ainsi uniquement concentré sur le semis et peut ainsi se donner comme objectif de semer plus de 100 ha dans la journée ! Les records n’ont pas fini d’être battus !

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Calculez votre espace entre graines

En l’absence d’assistant de réglage, il est facile de faire la liaison entre la densité et l’écartement entre  2 graines sur la ligne. La procédure ci-dessous vous permettra de déterminer cet écartement.

–  Distance à parcourir pour semer un hectare :

.  d = 10 000 / écart entre rangs (en mètre)

.  distance entre  graines : d / nbre de graines semées par hectare

> Sur un semis de maïs à 110 000 graines par hectare avec un écartement de 75cm, cela donne :

. d =  10 000 / 0,75 m = 13 333 m

. distance entre  graines : 13 333 / 110 000 = 0,12 m soit 12 cm

 

 

4 Commentaire(s)

  1. pour ma part je suis plus a cheval sur la qualité d’enterrage qui assure une émergence régulière qui sur la distance entre graines .

  2. je suis tout à fait d’accord et généralement le poids de l’élément doit être suffisant sans être pénalisant. cependant c’est aussi la bouteille à l’encre car tout est fonction des sols et des pratiques culturales

  3. j’ai lus quelques part que l’on dois pouvoir faire tourner les roues de jauges qui entoure les disque a la main le semoir a l’arrêt dans le cas contraire c’est que l’on exerce trop de pression au sol en semi direct voir en simplifié.

  4. utilisateur d’un semoir pneumatique depuis une vingtaines d’annees, en entretenant bien son materiel,je n’ai pas eu de soucis,je seme a 8-9 km/h sur sol plat ,rappuyé,et bien affiné.semoir a 2 disques + roues de chaque cote.

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