Lorsqu’il a repris la tête de l’entreprise, Anthony Saffray a décidé de diversifier la gamme de prestations pour répondre à la demande locale. Afin de pérenniser son activité, il regarde maintenant vers le développement de la méthanisation.
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C’est en 1946 que l’entreprise de travaux agricoles Saffray a vu le jour à Corps-Nuds, au sud de Rennes, en Ille-et-Vilaine. À l’époque, le grand-père d’Anthony Saffray commence l’activité avec une unique moissonneuse-batteuse. Lorsque son père prend la suite, en 1973, il se spécialise dans le pressage de la paille en plaine. « C’était vraiment son cœur d’activité. À l’époque, il n’y avait que les Bretons qui faisaient ça », se souvient l’entrepreneur. Lorsqu’il prend la succession de son père, Anthony réoriente l’activité sur une zone de 30 km autour du siège de l’entreprise et diversifie les prestations. Cette décision est couronnée de succès et le chiffre d’affaires grimpe à 2,1 millions d’euros alors qu’il était de 1,3 million lors de la reprise de l’entreprise. La SARL Saffray compte désormais vingt chauffeurs qui réalisent notamment 2 750 hectares de moisson, dont 400 ha de maïs, et 2 200 ha d’ensilage. Pour atteindre ces chiffres, Anthony Saffray possède un parc matériel de 22 tracteurs Fendt, Massey Ferguson, John Deere et Case IH. Ils sont accompagnés de 11 moissonneuses-batteuses New- Holland et 6 ensileuses Claas et New Holland. Comme un témoignage de l’activité passée, l’entreprise compte encore 6 big-balers. Côté record, c’est vers l’épandage qu’il faut regarder. « Nous allons recevoir la première tonne à lisier de 35 000 litres en France », annonce fièrement l’entrepreneur. Autre corde à son arc, il a investi l’an dernier dans un semoir TCS Horsch qui devrait implanter 1 000 hectares cette année.
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Parmi les tendances du moment, Anthony Saffray mise sur la méthanisation. Il compte déjà une installation de ce type parmi ses clients et une seconde devrait démarrer prochainement. « Il y a des possibilités de développement en méthanisation, contrairement au bio où ça va être plus compliqué pour nous. Je pense notamment aux fenêtres d’intervention très précises en binage alors que nos machines doivent tourner tout le temps pour être rentabilisées », explique le Breton. Pour répondre aux besoins d’épandage de l’unité de méthanisation qui fonctionne sèche, il peut mettre à disposition ses quatre épandeurs de 20 m3 avec une chargeuse 17 tonnes New Holland pour assurer un débit de quinze épandeurs à l’heure.
« Mais la méthanisation a aussi un impact sur les récoltes. Cette activité nous apporte des volumes en ensilage et nous avons équipé deux moissonneuses-batteuses avec des récupé- rateurs de menues-pailles », détaille Anthony Saffray. La culture des couverts végétaux fait également partie des prestations à maîtriser pour répondre à la demande des agriculteurs méthaniseurs. « Nous avons semé du seigle géant. C’est assez nouveau pour nous. Concernant la récolte de cette plante, nous cherchons encore la meilleure solution. Pour l’instant, c’est l’option ensileuse avec bec Kemper et petites toupies qui a donné les meilleurs résultats. »
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Auteur: Timothée Legrand
Par Rédaction Wikiagri
Equipe de rédacteurs Wikiagri 
