Sept des dix candidats à l’élection présidentielle ont répondu à l’invitation de la FNSEA pour évoquer leur vision de l’agriculture en cas d’élection. Voici leurs propositions par thèmes, sans le moindre commentaire superflu, de façon à vous laisser vous faire vous-même une opinion. En revanche, les effets de parole ne figurent pas dans cet article, seules les idées y sont.
La politique agricole commune. François Bayrou et François Hollande ont en commun la volonté de vouloir maintenir son budget. Nicolas Dupont-Aignan veut lui la renégocier, de façon à équilibrer ce que verse la France en regard de ce qu’elle reçoit (déficit de 7 milliards selon lui). Marine Le Pen veut elle carrément sortir la France de l’Europe, donc son agriculture de la Pac au profit d’une politique agricole française, protectionniste.
La gestion de l’eau et environnement. En tant que Président en exercice, Nicolas Sarkozy peut agir dès à présent. Il ne s’en est pas privé en annonçant que désormais une déclaration préalable suffirait pour constituer une retenue d’eau allant jusqu’à 350 000 m3. Pour le prochain mandat, il s’engage à réduire le nombre de normes environnementales contraignantes en demandant qu’à chaque fois qu’une nouvelle norme est adoptée, deux anciennes soient retirées. Eva Joly s’est prononcée en faveur de règles claires et simples sur l’environnement, non contraignantes. François Hollande a estimé que les biocarburants, la biomasse et le photovoltaïque ont un rôle à jouer, sans autres précisions. François Bayrou a appuyé sur le principe de réciprocité (évoqué également par Nicolas Sarkozy), consistant à ce que tous les pays européens aient les mêmes normes.
Revenus, charges et compétitivité. François Hollande prône des contrats collectifs plutôt que personnels, estimant que cette mesure œuvrerait dans le sens de la compétitivité. Nicolas Sarkozy parle du travail déjà lancé, en cours, de baisse des charges salariales sur les salariés à temps plein et les intérimaires. Pour la baisse des charges sur l’agriculteur lui-même, il promet de s’y pencher lors du prochain mandat. Par ailleurs, il estime que son idée qui touche toute l’économie française, appelée « small business act » aux Etats-Unis où elle a déjà été lancée, consistant à réserver 20 % des marchés publics aux PME, a aussi un rôle à jouer dans l’agriculture. Nicolas Dupont-Aignan veut garantir des prix aux petites exploitations. Jacques Cheminade veut un étiquetage des produits vendus en rayon indiquant le prix payé au producteur. François Bayrou veut la régulation des marchés, y compris internationaux.
Les OGM. En soi, ce n’était pas un sujet du débat, mais ils ont été abordés par les « anti », Eva Joly et Marine Le Pen montrant leur opposition nette à leur culture.
En vrac, autres points abordés. Nicolas Dupont-Aignan est pour une exception agricole à l’intérieur de l’OMC. François Hollande veut des contrats de génération pour faciliter la transmission. Marine Le Pen et Eva Joly veulent dénoncer l’accord UE-Maroc.
En savoir plus : nombreux sont les médias à revenir sur l’intervention des candidats à Montpellier. Citons Le Télégramme pour ses vidéos (http://www.letelegramme.com/presidentielle-2012/presidentielle-sept-candidats-passent-l-oral-devant-les-agriculteurs-29-03-2012-1650485.php), et Le Figaro (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/03/29/20002-20120329ARTFIG00702-de-cheminade-a-hollande-les-candidats-devant-la-fnsea.php).
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j’aime bien cette réponse….
http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-fnsea-demander-comptes-aux-candidats-elle-est-responsable-situation-agriculteurs-francais-pierre-priolet-320953.html