Depuis le 19 janvier 2016, à l’initiative de quatre personnes, le collectif aujourd’hui association « Les Canards en Colère », a été créé dans le but de défendre les filières agricoles et avicoles des dangers économiques et sociaux qui pèsent sur elles. Sans engagement syndical ni politique.
A la suite d’une épizootie d’influenza aviaire qui s’est propagée dans le sud-ouest frappant les palmipèdes et volailles, M. Stéphane Le Foll ministre de l’Agriculture a pris un arrêté ministériel datant du 15 janvier 2016, qui lance depuis l’arrêt de toute production de palmipèdes dans 18 départements du Sud-ouest. Jamais avant en France l’Etat n’avait imposé par la force un arrêt de travail à des dizaines de milliers de personnes. Mais il ne faudrait pas que le remède fasse plus de dégâts que le mal !
En effet, le projet de dépeuplement de la filière palmipède suivi d’un vide sanitaire total sur l’ensemble de la zone concernée va priver d’activité économique et de revenus pendant 4 à 6 mois tous les acteurs de la filière du plus petit au plus grand. Très peu d’entreprises ont les moyens financiers aujourd’hui d’une telle mesure, et c’est tout le tissu économique rural du sud-ouest qui va être réduit à l’état de cendres. Cela représente environ 100 000 emplois directement concernés (tous les acteurs de la filière dans les 18 départements). Plus des pertes financières évaluées entre 400 et 500 millions d’euros aujourd’hui. La filière palmipède ne sera pas la seule touchée, les céréaliers et commerces seront frappés eux aussi par cette crise de plein fouet. En effet pour les céréaliers, le cours du maïs (aliment principal des canards) actuellement déjà bas, chutera fortement, d’où la tentation de semer d’autres céréales, qui se retrouveront en surproduction.
Depuis le 26 janvier 2016, le gouvernement nous a promis, une fois de plus, des aides financières ! Pas suffisant quand on sait que d’autres filières attendent toujours des aides promises depuis l’été dernier (les laitiers, les porcs bretons, les bovins…).
De plus, les mesures sanitaires ne sont pas sûres aujourd’hui d’éradiquer le virus de l’influenza aviaire à 100 %. Beaucoup de questions restent encore en suspens.
Nous avons demandé dans un premier temps l’abrogation de l’arrêté afin de revenir sur la table des discussions avec M. Le Foll, mais cela n’a pas été entendu. Fort d’une image médiatique, nous demandons aujourd’hui à M. Le Foll de nous recevoir afin de lui exposer les dangers réels qui frappent déjà certains acteurs et certaines exploitations et entreprises. Nous espérons que les aides financières promises soient augmentées considérablement afin de couvrir tous les acteurs de la filière, et quelles soient versées immédiatement.
Nous ne voulons pas que le Sud-Ouest tout entier vive ce que vit la Bretagne aujourd’hui !
Tellement d’acteurs nous font part de leur détresse, nous devons tous faire en sorte de sortir par le haut de cette crise car comme cela a déjà été dit : « Notre seul ennemi c’est le virus ! » Et ne doit rester que le virus.
Signé :
Les Canards en Colère
En savoir plus : https://www.facebook.com/Les-Canards-En-Colère-1653137168286274 (page Facebook des Canards en colère) ; https://www.facebook.com/groups/907608312690207 (groupe Facebook des Canards en colère) ; @coleredescanard (compte Twitter des Canards en colère).
La pétition des Canards en Colère : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1654149324851725&id=1653137168286274
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Plus la taille d’un système est importante, plus le risque est élevé, plus les mesures de prévention doivent être conséquentes, c’est la limitation économique de la taille des systéme, un calcul s’impose
Ne jamais imaginer que l’incident n’arrivera pas
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