Pour reÌpondre aÌ€ la neÌcessaire performance des exploitations et la prise en compte des enjeux environnementaux, Agridis s’est engageÌ dans le deÌveloppement d’un concept innovant du pilotage de la fertilisation, aÌ€ partir de l’outil CeÌreÌlia.
BaseÌe sur la technologie d’imagerie satellitaire, cette deÌmarche est deÌ€s cette anneÌe deÌveloppeÌe sur preÌ€s de 1 000 hectares chez les Ets Cosset (Deux-Sèvres).
Avec un objectif de 10 000 hectares en 2015, Agridis affiche ses ambitions en termes de durabiliteÌ aÌ€ travers le renforcement de services et dans un nouveau roÌ‚le d’assembleur de compeÌtences.
Permettre aux agriculteurs d’acceÌder aÌ€ un outil de pilotage de la fertilisation azoteÌe directement aÌ€ la parcelle, tout en prenant en compte les niveaux de veÌgeÌtation pour des apports preÌcis. S’appuyer sur la technologie de l’imagerie satellite avec l’appui d’un partenaire Geosys, reconnu en termes de conception d’outils d’aide aÌ€ la deÌcision. Permettre enfin aÌ€ l’agriculteur de disposer de cartes de preÌconisation preÌcises et modifiables en fonction des conditions, pour l’inteÌgrer directement dans ses eÌquipements de modulation.
Construit tel un triptyque, le concept deÌveloppeÌ par Agridis autour du pilotage de la fertilisation et de l’outil CeÌreÌlia, associe volontairement ces trois objectifs tourneÌs aÌ€ la fois vers la performance des exploitations, et la prise en compte des enjeux environnementaux.
LanceÌ aÌ€ l’automne dernier chez l’un des adheÌrents du ReÌseau, les Ets Cosset (Deux-Sèvres), ce concept s’inscrit dans un processus deÌsormais classique des projets meneÌs au sein du poÌ‚le OAD chez Agridis. « ApreÌ€s une phase de reÌfeÌrencement permettant de valider une solution, Agridis deÌveloppe, construit puis met en œuvre des solutions cleÌs en main pour les entreprises de son ReÌseau », souligne Pascal Ramondenc, directeur ReÌseau et DeÌveloppement chez Agridis. « Par cette approche, nous accompagnons les eÌquipes de conseillers du ReÌseau dans la valorisation de services et l’apport d’outils permettant de valider leur conseil. Tout cela, avec l’objectif de creÌer en final de la valeur ajouteÌe aÌ€ l’agriculteur. »
C’est eÌgalement ce scheÌma de fonctionnement qui preÌvaut aujourd’hui avec les Ets Cosset. DeÌveloppeÌ aÌ€ l’eÌchelle d’un test national, ce dossier du pilotage de la fertilisation s’inscrit dans un contexte bien particulier, mais il est en meÌ‚me temps significatif quant aux enjeux poseÌs par la deÌmarche.
« Sur notre secteur, nous devons faire face aÌ€ une probleÌmatique croissante de qualiteÌ des bleÌs et notamment du taux de proteÌines, tout en maintenant une productiviteÌ optimiseÌe. Cela dans un contexte reÌ€glementaire renforceÌ, sachant qu’un grand nombre d’exploitations de nos clients sont situeÌes en zones vulneÌrables », explique Olivier Jalleau, co-dirigeant des Ets Cosset.
ApreÌ€s plusieurs reÌunions d’information, preÌ€s d’une trentaine d’agriculteurs repreÌsentant une surface d’environ 1 000 hectares, se sont engageÌs pour cette premieÌ€re campagne. A travers cet engagement, les objectifs sont nombreux, associant l’optimisation du taux de proteÌines et donc d’acceÌ€s aux marcheÌs, d’objectifs de rendement, mais aussi de pouvoir justifier les apports d’azote pour eÌ‚tre en phase avec la reÌ€glementation.
BaseÌ sur l’utilisation de la technologie satellitaire, adapteÌ aÌ€ la culture du bleÌ, mais aussi du colza, CeÌreÌlia permet la reÌalisation de quatre images satellite par campagne, avec des dates « d’images » qui peuvent eÌ‚tre ajusteÌes en cours de saison. Ensuite graÌ‚ce aÌ€ un croisement de ces meÌ‚mes imageries satellites associeÌes aÌ€ des preÌleÌ€vements terrain, l’outil CeÌrelia va alors proposer la production de deux types de cartes :
1. la carte de veÌgeÌtation pour cibler les probleÌ€mes particuliers de croissances et identifier les zones aÌ€ risque pour la verse ;
2. la cartes de preÌconisationspour piloter l’apport d‘azote en fonction des objectifs deÌfinis.
Pour le colza, le calcul est reÌaliseÌ sur la base du niveau de biomasse et s’appuie ensuite sur la reÌglette Cetiom. Pour le bleÌ tendre, CeÌreÌalia base son conseil sur les doses du plan de fumure pour piloter les trois apports de l’azote. L’outil ajuste les doses preÌconiseÌes en fonction de l’indice foliaire (T1 & T2), puis de l’indice chlorophylle, lors du T3. « Ces rapports cartographiques constituent l’un des maillons essentiel du pilotage de l’azote, souligne Florent Babin, chef produit outils de pilotage chez Agridis. Ces supports valident l’optimisation des apports, apportent de la preÌcision, justifient les interventions, mais apportent eÌgalement du confort de travail ». PrioriteÌ ensuite au conseiller pour analyser ces rapports cartographiques avec l’agriculteur et lui apporter le bon conseil de fertilisation.
La dernieÌ€re eÌtape de cette chaiÌ‚ne technologique consiste enfin aÌ€ accompagner l’agriculteur dans la deÌmarche de modulation intra-parcellaire. Sa mise en œuvre va eÌ‚tre assujettie au niveau d’eÌquipements de l’agriculteur. Guidage, boiÌ‚tier de modulation, systeÌ€me de peseÌe embarqueÌe sur l’eÌpandeur… selon son niveau d’eÌquipement, mais surtout selon la liaison qui sera opeÌreÌe entre ces diffeÌrents outils, l’agriculteur pourra pleinement ou partiellement tirer parti des donneÌes issues des rapports cartographiques.
La volonteÌ d’optimiser les diffeÌrents maillons de cette chaiÌ‚ne technologique aboutit aujourd’hui aÌ€ un nouveau partage de compeÌtences. Agridis a ainsi souhaiteÌ associer plusieurs partenaires dans cette deÌmarche, et notamment des acteurs du machinisme, aussi bien constructeur aÌ€ l’eÌchelle nationale, que des concessionnaires pour un relais local.
« Associer ces diffeÌrents acteurs dans notre deÌmarche est reÌellement innovant. Mais les retours positifs que nous en avons, deÌmontrent toute la pertinence de cette approche », explique Pascal Ramondenc. Ce constat est renforceÌ par les enqueÌ‚tes meneÌes par Agridis aupreÌ€s d’un eÌchantillon de 150 agriculteurs. En moyenne, preÌ€s de 25 % estiment disposer d’un eÌquipement adapteÌ aÌ€ la modulation intraparcellaire. Pour autant, aucun ou presque estime utiliser le potentiel technique de son mateÌriel. Principal frein ou raison exprimeÌ : la meÌconnaissance de mise en pratique, tout en justifiant une logique d’investissement plutoÌ‚t reÌ€glementaire.
En revanche, chez les non eÌquipeÌs, la volonteÌ d’investir dans ces outils est afficheÌe, aÌ€ la condition toutefois d’eÌ‚tre guideÌ dans le choix des bonnes fonctionnaliteÌs et de pouvoir geÌneÌrer aÌ€ termes des eÌconomies d’intrants au niveau de l’exploitation. Et Florent Babin de souligner : « Le technicien du distributeur est alors reconnu comme le plus leÌgitime pour accompagner l’agriculteur dans sa deÌmarche, car il est positionneÌ comme le plus aÌ€ meÌ‚me de prendre en compte le systeÌ€me global de l’exploitation ».
Pour la prochaine campagne, Agridis vise le deÌveloppement de son concept « pilotage de la fertilisation » sur plus de 10 000 hectares avec l’outil CeÌreÌlia. Un objectif qui sera reÌaliseÌ avec l’engagement de plusieurs entreprises du reÌseau. « En tant que reÌseau, nous inscrivons cette action aÌ€ la fois par un roÌ‚le d’accompagnement et d’animation mais aussi dans la mutualisation eÌconomique des outils, et en tant que force de propositions, pour l’adoption de nouvelles pratiques », explique Pascal Ramondenc. Et si l’outil CeÌreÌlia impose un minimum d’hectares deÌployeÌs pour eÌ‚tre accessible eÌconomiquement, c’est une technologie qui s’adapte parfaitement aÌ€ l’eÌchelle d’un reÌseau.
« Avec cette deÌmarche, Agridis confirme sa strateÌgie baseÌe sur un renforcement des compeÌtences, du professionnalisme et des expertises techniques au beÌneÌfice de la performance de l’exploitation agricole et dans un cadre de durabiliteÌ affirmeÌ. Notre roÌ‚le, comme celui du distributeur, s’eÌlargit aÌ€ un roÌ‚le nouveau d’assembleur de compeÌtences qui valorise d’autant plus la position cleÌ reÌserveÌe aux techniciens du reÌseaudans l’accompagnement de l’agriculteur », conclut Pascal Ramondenc.
> ReÌseau national de distribution et de mise en marcheÌ, le reÌseau Agridis France compte actuellement 71 structures adheÌrentes et 92 entreprises. Sur l’exercice 2012-2013, Agridis a franchi la barre des 200 millions de chiffre d’affaires, (206 M€ contre 191 M€ sur l’exercice preÌceÌdent), avec une activiteÌ reÌpartie entre 148 M€ de CA en produits de protection des plantes, 53,5 M€ en semences et 4,5 M€ pour les gammes compleÌmentaires et services.
> BaseÌe aÌ€ Saint-Pompain (Deux-Sèvres), l’entreprise de neÌgoce familiale Cosset neÌe en 1924 compte aujourd’hui 33 salarieÌs. Avec une zone de chalandise deÌveloppeÌe sur les Deux-SeÌ€vres, l’Est de la VendeÌe et une partie de la Vienne, les Ets Cosset affichent un chiffre d’affaires de 55 millions d’euros et une collecte de 150 000 tonnes.