Pour guider précisément tous les types de bineuses, que ce soit sa propre machine à parallélogramme inversé comme d’autres marques concurrentes, le fabricant français Binnove dévoile son interface d’autoguidage. Son système d’analyse emploie une ou deux caméras colorimétriques avec auto-focus et permet d’analyser plusieurs lignes de cultures semées à partir de 12,5 cm d’inter-rang et jusqu’à 80 cm. Binnove, mise sur la réactivité de translation de sa machine et sur des réglages intuitifs. Cette interface dispose de série d’un attelage arrière de catégorie 2 ou 3, offre un dégagement sous châssis de 75 cm et une amplitude de translation latérale de 50 cm. Elle peut être équipée de roues de jauges pneumatiques, ou de roues coutres métalliques de 54 cm de diamètre. Une paire de béquilles de stationnement permet de la dételer et la stocker en sécurité.
Cette interface s’adapte aux différentes cultures en rangs telles que les céréales, les betteraves, le tournesol ou encore du maïs ou tout autre culture semée en ligne. Rappelons que Binnove est issue du rachat des bineuses Binov à Chauvigny dans la Vienne par la société Stecomat, spécialisée dans le désherbage mécanique en France depuis 2003.
Pour augmenter les plages d’utilisation et la vitesse de travail de sa bineuse Horsch Transformer VF, Horsch combine non seulement des caméras Claas CultiCam (une ou deux selon la largeur de travail), mais également des palpeurs à guidage électromécanique. Avec la caméra, il est possible de travailler de nuit, ce qui augmente les créneaux d’intervention, ainsi que l’efficacité grâce à l’absence de variation de luminosité. En cas de vent, lorsque les plantes bougent trop, les palpeurs prennent aussi le relais de la caméra quand les cultures recouvrent l’inter-rang. Le porte-à-faux réduit et l’absence d’interface de guidage additionnelle sur ces bineuses à châssis adaptatif améliorent le guidage et la réactivité en ligne droite, mais également dans des courbes à 4 ou 5 km/h. En s’approchant à 2 cm des plants, seulement 10% de la surface n’est pas travaillée.
A son tour, le groupe Kubota accède au désherbage mécanique en s’offrant 100% des actions du spécialiste français BC Technique, et sa marque de bineuses, interfaces et houes Phenix Agrosystem lancée en 2019. Yasukazu Kamada, président et chef de la direction de Kverneland Group, a confirmé la poursuite de la marque Phenix et sa distribution à l’occasion de l’accord. En parallèle, les produits seront lancés sous les marques et via ses réseaux de distribution Kverneland et Kubota. L’actuel propriétaire de Phenix Agrosystem, Mathias Bounon, et son équipe resteront chez BC Technique pour accompagner la transition.
Pour un guidage précis dans le temps et des jeux latéraux réduits, Carré a opté pour des bagues Dry-Tech à lubrification intégrée pour ses articulations de parallélogrammes, minimisant l’entretien. La partie arrière, qui reçoit les dents, est modulable afin de faciliter la modification de la configuration de la bineuse en fonction de la culture. Les réglages des dents par manivelle sont rapides et sans outils.
Afin de terminer les bouts de champs, 2 versions d’éléments sont proposées :
– Un élément à relevage hydraulique vertical qui se dégage de 52 cm par rapport à la position travail.
– Un élément à relevage hydraulique horizontal qui se dégage de 23 cm par rapport à la position travail.
Ces deux versions sont pilotables manuellement par un boitier de commande en cabine, ou bien automatiquement par GPS via le système ISOBUS du tracteur. Dans les options, Carré propose des peignes, des disques butteurs ou encore des étoiles à doigts souples Netline.
Grâce à son châssis double poutre en 120 x 60 mm, le fabricant offre davantage de polyvalence dans les réglages des écartements par rapport à son précédent châssis en 100 x 100 mm. Proposée dans des largeurs de 3 à 7 m, cette bineuse accède aussi à un plus grand nombre d’accessoires, dont des dents de 10 mm de diamètre, un simple peigne, différents rouleaux dont un cranté de 300 m de diamètre, un disque coutre pour améliorer le guidage… Particularité de ce châssis modulable, il peut aussi recevoir des éléments de houe rotative montés sur balanciers. Des roues de jauge assurent le contrôle de la hauteur de travail.
Cet élément présenté lors du SIMA en novembre dernier, a été breveté et équipera la future bineuse du constructeur allemand, la THP. Sa mission d’offrir une amplitude de travail supérieure à d’autres bineuses plus classiques, voire plus complexes tout en apportant le confort de l’hydraulique et de l’intelligence artificielle dans des cultures plus ou moins évoluées dans leur cycle végétatif. Il s’agit de cibler des agriculteurs exigeants qui ont des cultures très variées, mais également des entrepreneurs de plus en plus sollicités pour ce type d’intervention.
C’est parce qu’il est capable de s’adapter au stade de végétation de la culture grâce à un réglage hydraulique latéral des éléments que le THP présentera un intérêt. Combiné à des caméras et un algorithme puissant, celui-ci permet d’intervenir au plus près de la culture. En fait, chaque appareil fonctionne tel un accordéon. L’élément support au centre ne bouge pas latéralement. Ce sont les éléments de part et d’autre qui, par des tringleries et des vérins positionnés sur le châssis porteur vont pouvoir faire varier la largeur de binage de 2 à 14 cm. Ainsi, il sera possible d’intervenir tôt et tard en cycle végétatif et dans toutes les cultures. Et pour suivre le terrain efficacement, chaque élément de binage – qui dispose d’un grand dégagement de 60 cm – peut compter sur son propre parallélogramme. La coupure des sections par le relevage des éléments indépendamment est donc possible. Pour le conducteur, les réglages s’effectueront depuis la cabine du tracteur en manuel mais surtout en mode automatique. C’est tout l’intérêt de cet élément de binage THP, qui sera importé par la société Stecomat, l’importateur Treffler en France, dès la saison prochaine.
Complémentaires avec les bineuses Garford que Novaxi distribue en France, ainsi que les herses plates, cultivateurs à dents et vibroculteurs ETR AVT, ces scalpeurs développés avec la société Maréchal de Bermerain (Nord) permettront de détruire les adventices et couverts économiquement sans risques de bourrage grâce à leurs dimensions et un dégagement sous bâti de 85 cm. Réparties sur 3 rangées espacées de 80 cm, ces dents de type Bellota, dotées de sécurités non-stop mécanique à ressort sont armées de socs à patte d’oie de 28 cm de largeur, offrant un recroisement de 8,5 cm grâce à un passage tous les 19,5 cm. D’autres accessoires et options tel que des pointes ou un revêtement carbure sont proposés. Novaxi et Maréchal visent un travail très régulier et ont mis l’accent sur le guidage et la régularité du travail de la dent en profondeur. D’abord, cela passe par ces dents rigides, qui ne vibrent pas au travail et ont un effort à la pointe de 900 kg. Elles sont contrôlées par 2 roues de jauge à l’avant et 2 à l’arrière (pour les modèles de 3 et 4 m), toutes réglables grâce à des lumières. Particularité, l’outil est légèrement libre pour suivre le sol indépendamment du tracteur, grâce à un trou oblong du support de troisième point. Il est possible d’équiper la machine d’une herse peigne à grosse section (16 mm) pour éviter le repiquage des adventices, mais également mieux les étaler en vue de leur dessiccation. Cette herse s’escamote hydrauliquement en option si son travail n’est pas nécessaire. Novaxi prévoit de commercialiser un appareil de 3 m fixe (SM 300), mais également des modèles plus larges, repliables de 4 et 5 m (SM 400 et SM 500).
C’est par le biais de son usine néerlandaise Steketee que Lemken verra sa gamme de solutions de désherbage mécanique agrandie.
Présentée en largeur de 9 m, la nouvelle herse étrille sera aussi disponible en 6 m, puis en 12 m. Elle s’arme de 8 rangées de dents renforcées au carbure (diamètre 8 mm), avec un interligne de 31 mm et un contrôle de la pression de travail se faisant par le biais de modules hydrauliques intégrés dans la poutre avant et reliés à un accumulateur oléo-pneumatique. L’escamotage au transport se fait automatiquement. La pression s’ajuste depuis la cabine de 100 gr à 5 kg par dent. La stabilité au travail est assurée par deux roues frontales sur le modèle de 6 m et quatre sur celui de 9 m. Lemken permettra le montage de roues arrière en option pour parfaire le suivi de sol et une trémie SeedHub permettant de semer des petites graines. Sa production se fera d’abord en pré-série dès cette année, avant une pleine commercialisation l’année prochaine.
Bednar dote ses bineuses Row-Master RN_Profi d’un nouveau modèle de châssis qui offre une garde au sol encore plus importante, désormais de 90 cm pour intervenir dans du maïs ou du tournesol, même à des stades de végétation avancés.
Le tchèque conserve le principe d’éléments de binage montés sur parallélogrammes qui, fixés au châssis à l’aide d’un étrier, permettent de régler l’écartement entre 45 et 80 cm. La gamme est ainsi proposée dans des largeurs de 4,8 à 9,6 m et se distingue par une conception plus robuste, pour adapter un plus large choix d’accessoires pour intervenir à différents stades de végétation. Socs standards ou spéciaux qui ameublissent le sol entre plants sans les abimer, dents diverses et variées pourront ainsi être combinées à des disques de protection ou des cloisons fixes. Si vous réalisez un binage inter-rangs en phase précoce de votre culture, un équipement spécial sous forme d’étoiles à doigts en caoutchouc, qui par leur mouvement rotatif auto-animé arrachent les racines peu profondes des adventices. La caméra de guidage CultiCam/Tillett & Hague suit les différents rangs et analyse le couvert. Elle transmet ensuite ces informations au système électronique qui communique avec la commande hydraulique de la bineuse. Ce système guide ensuite la bineuse de manière à ce que les éléments binent le rang intermédiaire, au plus près des plantes.
Le système Row-Unit Control est une autre caractéristique de cette nouveauté, qui permet donc non seulement d’escamoter un à un chaque élément en hauteur (d’un maximum de 45 cm), pour les préserver lors de passages d’obstacles mais surtout de pouvoir relever intelligemment chaque élément en fourrière, grâce au GPS sans altérer les rangs perpendiculaires.
Par Rédaction Wikiagri
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C’est un article très informatif qui met en lumière l’évolution rapide de la technologie dans le domaine agricole. Les innovations présentées ici, qu’il s’agisse de l’interface d’autoguidage de Binnove ou de l’élément de binage adaptable de Treffler, montrent clairement comment la technologie peut aider à améliorer l’efficacité et la précision dans le domaine du désherbage mécanique.
Il est également intéressant de voir comment les entreprises cherchent à rendre leurs machines plus polyvalentes et adaptables à différents stades de croissance des cultures. Cela montre une compréhension profonde des défis auxquels sont confrontés les agriculteurs et une volonté de fournir des solutions qui répondent à ces défis.