eta 29 semaine 20 couverture

Nouveautés : Epandeurs et tonnes à lisier

Vredo fidèle au concept quatre roues

30 ans après avoir lancé son premier automoteur 4 roues, le néerlandais dévoile le VT5536, un appareil animé par un 6 cylindres Scania (Stage V) de 550 chevaux qui, associé à la transmission hydrostatique VVT550 Vredo offre une progressivité infinie à un régime moteur toujours le plus faible, pour réduire la consommation de carburant et de bruit. A 40 km/h, le moteur se régule à 1080 tr/min. Fidèle au principe du Vredo Trac, l’appareil est plutôt compact et équilibré. Il repose sur deux essieux directeurs OMSI avec freins à disques, chaussés de pneumatiques basse pression (Mitas 900/60R42 en standard, Mitas 1000/65R32 en option) avec télégonflage BDWS en option. Ils sont capables de rouler en crabe au travail pour limiter le tassement des sols. Un centre de gravité plutôt bas, une cuve bien positionnée entre les deux essieux et un porte-à-faux court grâce à la construction de l’attelage garantissent également un travail plus sûr et précis et la possibilité d’intervenir tôt en saison, ce malgré un poids à vide de 19,7 tonnes.

La cabine Claas suspendue et positionnée à l’avant permet des manœuvres plus sûres et une meilleure préhension des risques sur route.  Elle est équipée en série de la climatisation automatique, d’un siège Grammer Maximo Super-Comfort, d’écrans multifonctions (Ecran tactile HYDAC, 2*7”, pour le contrôle et les réglages du véhicule et de l’épandage. GPS-RTK Trimble ou John Deere, option NIR et coupure section) et d’un joystick ergonomique, facile à utiliser et utilisable avec de nombreuses fonctions combinées. Tout cela, associé au nouveau système VTC 2.0 “Vredo Trac Control”.

De base, le VT5536 est équipé d’une unité de filtration avec broyeur intégré dans la pompe volumétrique Vogelsang de 12 m³/min. Mais grâce à la pompe haute performance Vredo (VHP) de 16 m³/min, la cuve polyester de 22 m³ peut être remplie en 90 secondes. Le concept unique du bras d’aspiration 10″ assure un chargement à la fois à gauche et à droite.  Grâce à l’unité pompe-filtre détachable et à la cuve à lisier facilement amovible, le VT5536 peut également être utilisé de manière multifonctionnelle. Ainsi, la machine peut aussi être utilisée comme porte-outils, avec un épandeur solide, une caisse à betteraves ou à ensilage. Il pourra par ailleurs tasser le maïs ensilage. Homologuée sur 2 essieux, cette machine proposée pour le printemps 2023 respecte un gabarit routier de moins de 3 m.

Vervaet : la télémétrie désormais de série

Désormais, les machines d’arrachage de betteraves et d’épandage Vervaet sont équipées de série du système de télémétrie Vervaet Connect, qui permet à l’opérateur ou au responsable des chantiers de superviser toutes les informations à tout moment, facilitant alors la gestion des chantiers. Grâce à une flotte de capteurs, la machine recueille des données sur ses performances et son fonctionnement, automatiquement transmises et présentées en temps réel sur le nouveau portail en ligne appelé MyVervaet (www.my.vervaet.nl). Cette plateforme conviviale permet d’accéder aux données actuelles de la machine et à son historique depuis n’importe quel endroit. L’ensemble des informations peuvent être partagées et exportées vers d’autres plateformes connectées (John Deere, Dacom, Agrarmonitor, etc.). Les informations affichées sont complètes et comprennent, entre autres, les éléments suivants : le suivi en temps réel de la machine, l’état de fonctionnement de la machine, notamment la vitesse, la puissance du moteur, la consommation de carburant et les hectares travaillés, les réglages et paramètres de l’ordinateur de bord en temps réel, les informations sur l’entretien, le niveau du réservoir de carburant, les heures de travail…, les avertissements éventuels en cas de problèmes ou de code erreur, les données des travaux précédemment effectués par la machine, la cartographie d’épandage et le volume total épandu.

Pichon dévoile sa gamme d’épandeurs MK

Après 10 ans de commercialisation, le Pichon Muck Master laisse place à une nouvelle génération d’épandeurs MK, composée de 13 modèles de 10 à 24 m³. Elle en reprend une caisse étroite, des hérissons verticaux de grand diamètre, qui associés à une vitesse de rotation élevée, assurent une répartition homogène et régulière de nombreux produits, jusqu’à 24 m avec une table d’épandage.
Entièrement galvanisés, le design de la caisse optimise le volume de chargement et facilite la sortie du fertilisant. Le capot avant est repensé avec une forme arrondie, permettant d’obtenir une meilleure visualisation du tapis depuis la cabine. Trappe guillotine, centrale hydraulique, déflecteurs latéraux, tension du tapis hydraulique, rehausses de caisse ou encore garde-boues dessinés pour éviter l’accumulation de terre… le MK est bien doté.

En option, une extension télescopique donne la possibilité de recouvrir complètement la roue pour s’adapter aux différentes montes de pneumatiques. La fixation de la béquille est simplifiée et désormais ajustable en hauteur.

En réponse à la norme européenne EN690, les MK sont équipés d’une alarme sonore qui s’active lorsque l’épandeur est à l’arrêt et que les hérissons sont en rotation. Deux feux à LED à l’arrière et des panneaux réfléchissants à l’avant et à l’arrière viennent conforter l’aspect sécuritaire de cet appareil, qui satisfait la réglementation routière française et bientôt européenne. Deux nouveaux kits avant ou arrière de caméras et feux de travail sont également disponibles. L’offre des boitiers de commande en cabine répond aux besoins de chaque utilisateur, en fonction du type de précision recherché (du réglage manuel simple jusqu’au système de pilotage ISOBUS, DPA, pesée…). Notons également que le constructeur breton a lancé sa nouvelle table d’épandage Precisium dédiée à l’épandage de produits légers et volatils.

Bergmann : la table V-Spread épand avec davantage de précision

Liée aux épandeurs universels de 8 à 34 m³, la table V-Spread est capable d’épandre sur une largeur de travail maximale de 36 m, selon le produit épandu.

Désormais proposée sur le TSW 2140 E à caisse surbaissée, celle-ci doit sa bonne répartition transversale grâce à des disques d’épandage de plus grand diamètre disposés en V transversalement au sens de la marche. L’entraînement à cardan des hérissons de fraisage est impératif pour la V-Spread. Il nécessite peu d’entretien et est bien plus silencieux qu’un entraînement par chaîne. Le nouveau système de compensation du poids ExaRate en option, permet d’épandre l’engrais organique avec encore plus de précision qu’avec le système de pesée jusqu’alors proposé. Intégré au logiciel ISOBUS, il enregistre en continu la perte de poids pendant l’épandage et la compare avec la quantité d’épandage prescrite (t/ha).

La quantité d’épandage réelle est automatiquement adaptée à la quantité d’épandage prescrite. Un épandage précis peut ainsi être obtenu dans de nombreuses conditions, comme le souhaitent les utilisateurs, surtout pour les produits d’épandage coûteux ou difficiles à manipuler, comme la chaux, les fientes de poule déshydratées ou les boues d’épuration. La partie inférieure de la porte arrière des épandeurs série TSW 5210 S/W évolue pour la saison prochaine avec une pré-série de machines livrées en Europe. Le réglage restera manuel de série, mais se fera à l’avenir avec une broche filetée montée au centre à la place des deux broches filetées montées sur le côté.

Tous les véhicules Bergmann sont compatibles ISOBUS, avec un pilotage via la CCI 800, CCI 1200 ou toute autre console compatible, L’utilisateur peut définir dans l’Agrirouter les données devant être transmises via le format ISO-XML à différents logiciels agricoles, par exemple un Farm Management Information System (FMIS).

Enfin, tous les épandeurs à partir de la série M/TSW 2120 ont fait l’objet d’une réception européenne par type intégrale conformément au règlement officiel (UE) 167/2013 de série. La réception par type est particulièrement utile pour la revente au sein de l’UE, vu qu’une réception nationale à titre isolé ne doit pas être délivrée pour l’homologation. Les documents COC (Certificate of Conformity) sont fournis avec chaque véhicule.

Fliegl : Un séparateur de phases compact et mobile

Il permet de dissocier les composants liquides et solides du lisier, voire du digestat et permet ainsi d’économiser sur la tonne d’épandage, par conséquent moins volumineuse, le séparateur de phase se pose sur quatre pieds et dispose d’une structure galvanisée pour un durabilité accrue. Donc facile à déplacer, il nécessite une alimentation triphasée pour entraîner ses deux moteurs électriques. L’un de 3 kW pour le pompage via une pompe positionnée dans la fosse, raccordée à un tuyau de 8 m de long et 80 mm de diamètre, et l’autre de 5,5 kW pour la séparation des phases.

Le produit liquide est riche en éléments fertilisants et sera facilement disponible pour la plante. Quant à la phase solide, devenue inodore, peut être réutilisée comme litière par exemple. Fliegl annonce un débit de 20 à 25 m3/h selon le type de lisier, pour une consommation électrique d’environ 8 kWh. Autre intérêt, il permet de désengorger les fosses et cuves lorsqu’il n’est pas possible d’entrer dans les parcelles.

SlurryKat : Une solution d’épandage légère

Elle séduit par son poids réduit, de bonnes aptitudes sur sols meubles et une injection en continu, la solution d’épandage sans tonne du fabricant irlandais est introduite sur le sol français et belge grâce à la société Agro Jeannerot.

L’épandage sans tonne ou ombilical permet d’intervenir tôt, lorsque les conditions humides et la faible portance des sols posent problème et ne permettent pas d’utiliser de tonnes ou d’automoteurs lourds épandages de lisier avec des tonnes traînées à l’automne et en sortie d’hiver. Cette pratique, qui présente de nombreux avantages comprend d’abord un enrouleur spécifique accouplé à une rampe d’épandage portée par un tracteur, en général de puissance moyenne qui est raccordé par un tuyau jusqu’à une tonne de transfert, une cuve mobile ou une canalisation raccordée à l’exploitation ou le méthaniseur. De ce fait, l’engin pèse en général moins de 10 tonnes aux champs, et aura un impact inférieur à un automoteur sur la structure des sols. Ce dernier, plus lourd et couteux, est contraint d’aller se ravitailler une fois sa cuve de 16.000 à 32.000 litres vide. La solution sans tonne, au contraire ne s’arrête que rarement et n’a pas besoin de circuler à vide dans une parcelle déjà en végétation. Également, pas de tassement excessif aux entrées des parcelles ou à proximité du caisson mobile car le ravitaillement est assuré par le tuyau.

L’épandage en continu, sans perte de temps de transport ou de remplissage offre alors des débits de chantier allant de 100 à 230 m3/h. L’état de propreté des routes est plus facilement préservé et le travail en pentes ou dévers sera aussi plus sûr lorsque les sols sont humides.  Cependant, le passage du tuyau sur le sol, s’il ne perturbe pas les cultures herbagères, se voit limité en céréales. L’épandage sans tonne ne sera possible que jusqu’au stade « un nœud » de la plante. Quid du temps de mise en oeuvre? Agro Jeannerot estime de 15 à 20 minutes nécessaire par kilomètre de tuyau utilisé et le temps d’enroulement des tuyaux en fin de chantier est de 20 à 25 minutes par kilomètre.

Le constructeur irlandais s’adapte à la demande des clients et a développé une gamme de solutions comprenant d’abord des pompes centrifuges haute pression sur prise de force ou autonomes avec broyeur et piège à pierres intégrés, des tuyaux plats Oroflex nitrile ou polyuréthane de 4 à 6 pouces, des raccords tournants brevetés, des rampes à pendillards de 6 à 24 mètres ou à patins de 6 à 12 mètres. Celles-ci sont utilisables non seulement en épandage sans tonne mais également sur tonnes à lisier. Des injecteurs à dents sont également proposés. Les solutions SlurryKat profitent d’une régulation DPAE Krohne avec compteur de volume et de surface.  Le tuyau est supporté par des enrouleurs portés frontaux, portés arrières, semi-portés, Bak-Pak (à atteler à l’arrière de la rampe d’épandage).

Le compresseur de vidange 12 bars est prévu pour un attelage frontal. Enfin SlurryKat dispose de caissons à lisier de 45 à 120 m3 qui alimentent l’épandeur via le tuyau ombilical.

Holmer : Des roues jumelées pour les cultures en végétation

Pour les cultures offrant un écartement à 75 cm, le fabricant allemand propose déjà sur ses automoteurs Terra Variant une monte jumelée. Cette alternative aux pneumatiques larges basse pression n’était jusqu’alors que peu employée sur le sol français mais est de plus en plus demandée, pour pouvoir injecter digestat ou lisier lorsque les cultures, tel que le maïs sont en végétation.

Pour cette saison, le fabricant allemand rappelle l’intérêt de sa monte VF 380/90 R 46 (MICHELIN Spraybib 173 D TL) et aura un appareil chaussé pour travailler tout le long du printemps.

Joskin – Une rampe polyvalente et économique

Proposée à un tarif attractif, la rampe à patins Pendislide Start se destine pour les tonnes de moyenne capacité. Conçue avec des tubes profilés en acier HLE, elle bénéficie aussi d’une galvanisation complète, lui assurant une bonne protection contre la corrosion et une longue durée de vie. Cette rampe disponible en 9 – 10,5 ou 12 m est équipée de patins fixés à 25 cm d’intervalle (28 cm pour le modèle 12 m), venant déposer le lisier au pied de la végétation, sans la souiller, faisant d’elle une spécialiste de la fertilisation des prairies. Grande sœur de la version Basic, la Pendislide Start garantit un plus grand débit de chantier sans pour autant augmenter l’encombrement total du tonneau, car elle est équipée d’un système de double repliage arrière.

Cette rampe est également compatible avec un grand nombre de tonnes. Non seulement elle peut équiper celles munies d’un relevage ou d’un pré-équipement pour relevage intégré mais elle peut aussi être directement montée sur des contreforts arrière. Intégrant en standard un automate directement connecté au tracteur, la Pendislide Start dispose en outre de tout l’équipement électrohydraulique nécessaire à son fonctionnement et ce, aussi bien en circuit ouvert que fermé.

Auteur: Mathieu Bonaventure

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