La production bovine française devrait connaître un nouveau recul en 2013 (- 2 %), cependant plus modéré qu’en 2012 qui avaient vu les volumes plonger de 7 %.
Dans un communiqué de presse, l’Institut de l’Elevage estime que la production de gros bovins finis devrait se stabiliser à 1,326 million de tonnes équivalent carcasse (tec) -hors veaux de boucherie- à la fin de l’année.
L’Institut technique observe que « l’effectif de reproductrices, laitières comme allaitantes, est plus réduit en ce début d’année », ce qui explique la prévision à la baisse des femelles à abattre. Mais la viande devrait majoritairement venir des ces reproductrices (810 000 tec en prévision ou 3 % en moins). Par type d’engraissement, l’Institut de l’Elevage précise que l’offre de broutards -975 000 têtes à l’export prévues sur 2013- devrait être inférieure de 2 % cette année par rapport à 2012.
Les raisons ? « la demande morose » des marchés italien et espagnol, et les incertitudes des exportations vers la Turquie. Seul le flux de ventes de broutards vers le Maghreb paraît garanti depuis que la France a récupéré son statut de pays indemne de FCO. Après un rebond purement conjoncturel entre 2009 et 2010, la production de bœufs continuera de reculer cette année (prévision à 75 000 tec, soit 5 % en moins), confirmant « la désaffection des éleveurs pour ce type de production », souligne l’Institut.
En fait, seule la filière des jeunes bovins devrait prendre 1 % cette année, à 442 000 tec. Mais ce petit pour cent gagné n’est qu’un trompe-l’œil incapable de compenser la forte baisse de 2012 (- 5 %). Ce panorama confirme la lente mais irrésistible modification de l’offre en viande bovine à la française, avec en toile de fond la baisse structurelle de la consommation et, surtout, la fin des quotas laitiers en 2015. L’abandon du mécanisme européen de maîtrise de la production laitière devrait modifier en profondeur l’approvisionnement des opérateurs, notamment en vaches laitières de réforme (40 % des tonnages actuellement).