Le CEDUS communique en réaction à un article grand public. Le sucre accusé d’être pire que la drogue … un raccourci facile en temps de peurs alimentaires.
Le CEDUS, centre d’Etudes et de Documentation du Sucre (filière betterave, canne, sucre en France), réagit à l’article paru dans le magazine Elle du 27 septembre 2013 « Le sucre, pire que la coke ? ».
Selon le magazine Elle, l’addiction au sucre nous empoisonnerait « à petit feu » et serait à l’origine des 3,5 millions de diabétiques en France !
Des raccourcis aussi simplistes ne sont pas acceptables.
Le diabète de type 2 est bien entendu une véritable question de santé publique. Mais il est faux d’affirmer que la consommation de sucre est LA cause du diabète. Ce type de diabète est essentiellement la conséquence d’une surcharge pondérale, liée à une surconsommation alimentaire globale et non à une surconsommation de sucre en particulier.
Rappelons que la consommation de sucre, contrairement à l’épidémie de diabète et d’obésité, est stable en France depuis plus de 40 ans.
Concernant l’addiction, les études montrent effectivement que l’on peut déclencher chez des rats en cage une dépendance au sucre mais aussi aux édulcorants, aux produits gras et sucrés et même salés ! Chez l’homme, on ne constate pas de telle dépendance, qui implique tolérance et symptôme de sevrage, même s’il existe bien chez certaines personnes, des comportements compulsifs vers les aliments gras-sucrés, jamais vers le seul sucre. De plus, ces compulsions alimentaires peuvent être amplifiées par les régimes restrictifs.
Nous avons besoin de glucose pour notre fonctionnement quotidien. Le sucre, les produits sucrés, les féculents comme les fruits sont des sources de glucose qui ont toute leur place dans nos plaisirs de la table.
Gardons de la modération dans nos propos comme dans nos consommations, fussent-elles sucrées !