Il était plutôt élégant et se distinguait en tous cas du commun des grands pick-up. Il était fade jugeaient certains et en tous cas pas assez… gros bras, pas assez masculin, pas assez porteur d’émotions viriles. Le voici donc qui rentre dans le rang et le Mitsubishi L200 version 2019 ne fait pas les chose à moitié. Design osé, face avant anguleuse, massive. Le capot a pris de la hauteur, 40 millimètres de plus pour être précis. L’ensemble apporte à ce nouveau pick-up tous les codes de la virilité pick-upienne. Effets de style puisque les caractéristiques essentielles restent. Le Mitsubishi L200, sixième génération du nom, est toujours proposé en deux versions, Double Cabine et cabine approfondie, ici baptisée Club Cab. Important ce Club Cab en France, depuis que la législation fiscale pénalise fortement les double cabine désormais soumis à la TVS et au malus. Les effets de style exposés plus haut ont tout de même un effet de croissance : le L200 de l’année s’allonge : le Double Cabine gagne toute de même 10 centimètres à 5,30 mètres tandis que le Club Cab passe à 5,21 m. Du changement aussi sous le capot avec un seul et unique moteur, un 2,2 litres Diesel de 150 chevaux. Le 181 chevaux du précédent L200 a disparu, sacrifié sur l’autel des nouvelles normes anti-pollution qu’il ne pouvait franchir. Toujours trois niveaux de finition, Invite, Intense et Instyle et des tarifs TTC allant de 33 990 € à 42 990 € pour le Double Cab et de 30 790 € à 35 990 € pour le Club Cab.
Manque de puissance
Un seul moteur donc sous le capot du L200. 150 chevaux pour un véhicule de 2 tonnes… Avec la boîte mécanique, cette motorisation révèle sa faiblesse. Pas assez puissante, il faut souvent changer de rapport pour relancer.En côte,si vous descendez sous les 1500 tours/minutes, il ne se passe plus rien, au point de devoir parfois passer en première. Évidem- ment, la relance permanente, ça coûte : en consommation, en bruit, en inconfort. Changeons de voiture et passons à cette même motorisation jumelée à la boîte automatique à six rapports. C’est le jour et la nuit, presque une autre voiture. Cette boîte apporte ce qu’il faut de souplesse, d’efficacité, de confort d’usage et… d’économie : environ 9 litres en usage mixte contre plus de 10 litres avec la boîte mécanique. En fait, le 150 chevaux est un moteur qui manque de puissance, c’est clair, mais la boîte auto et son excellente gestion sait en gommer les effets négatifs et le ressenti en est presque… séduisant. Les montées en régime restent un peu bruyante mais l’agrément général est tout à fait correct. Mais là, autre problème : Mitsubishi explique que cette boîte automatique ne sera pas proposée sur la cabine approfondie qui, fiscalité oblige, se vendra bien en France…