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Maïs, comment lutter efficacement contre l’ambroisie

Parce que son pollen est très allergisant, la lutte contre l’ambroisie est autant une nécessité agronomique qu’un enjeu de santé publique.

Ambroisie à feuilles d’armoise

 

Invasive et au pollen allergisant, l’ambroisie est une adventice dont la nuisance dépasse la seule concurrence avec les cultures. L’ambroisie à feuilles d’armoise est historiquement présente en vallée du Rhône. Mais son territoire a tendance à s’étendre. « Pour l’instant, on trouve de l’ambroisie au sud d’une ligne La Rochelle/Lyon, sauf dans le Massif Central », schématise Sylvie Nicolier, ingénieure régionale chez Arvalis. Une autre espèce, l’ambroisie trifide, est, elle, surtout présente en Occitanie.

Trop grosses pour être éparpillées par le vent, les graines d’ambroisie se déplacent par de la paille contaminée ou sur les engins de récolte. Comme l’ambroisie se plait bien dans les milieux ouverts, bords de routes et zones en friches lui offrent aussi des zones d’expansion. Contenir son expansion est aussi du ressort des collectivités territoriales.

Ne pas la laisser s’installer

« Il est nécessaire de bien gérer l’ambroisie car, au-delà de la concurrence avec le maïs, comme toutes les cultures de printemps, son pollen est très allergisant. Comme ses graines survivent très longtemps, ce n’est pas un problème à prendre à la légère, souligne Sylvie Nicolier. Quand on trouve des plants d’ambroisie à proximité de ses parcelles, il faut les arracher pour éviter de les laisser grainer. »

Avec des levées qui débutent fin mars/début avril, le cycle végétatif de l’ambroisie se cale sur celui des cultures d’été. Ses levées étalées compliquent le désherbage, que l’on peut faire mécaniquement ou chimiquement. Si les parcelles sont trop infestées, il ne faut pas hésiter rompre une rotation essentiellement basée sur des cultures d’été par une culture d’hiver. Il faut dans ce cas agir en interculture, en réalisant plusieurs passages croisés d’outils à dents ou à disques pour détruire les plantes avant leur montée en graines.

Dans les maïs, la nuisibilité de l’ambroisie est importante. « En positionnement de prélevée, plusieurs molécules présentent une efficacité partielle sur l’ambroisie : l’isoxaflutole (Merlin), la mésotrione (Camix, Calliprime), la Tcm (Adengo). Cependant, un traitement de prélevée ne suffira pas à maîtriser une infestation installée d’ambroisie, du fait d’un contrôle insuffisant des levées échelonnées », prévient Sylvie Nicolier. Il faut donc privilégier un désherbage en post levée sur des plantes jeunes, de 2 à 4 feuilles. Il faut travailler à dose suffisante pour optimiser l’efficacité. « En postlevée, des molécules de la famille des trikétones présentent une efficacité intéressante, particulièrement la sulcotrione (Decano, Souverain), puis la mésotrione (Callisto). La Tcm (Capreno, Monsoon) permet également un bon contrôle de l’ambroisie », conseille la spécialiste.

Une application pour identifier les adventices

Ascenza lancera prochainement une application. Baptisée Zea Scan, cette application fournira des informations techniques et règlementaires à jour et facilitera l’identification des adventices grâce à sa photothèque.

. En savoir plus : https://www.arvalis-infos.fr/bien-conna-tre-les-ambroisiespour-les-detruire-dans-le-ma-s-@/ view-28862-arvarticle.html

C.J.

 

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