Huit ans après son instauration, le contrôle périodique des pulvérisateurs ne fait pas recette. C’est oublier qu’il est obligatoire, sous peine de sanctions… peu appliquées. Le ministère poursuit dans la pédagogie en expérimentant un pack « contrôle plus réglages ».
Un pulvérisateur sur trois ne respecte pas l’article L256-2 du Code rural du 1er janvier 2009, instituant le contrôle obligatoire des pulvérisateurs tous les 5 ans, conformément à la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006. En 8 ans, l’information n’est donc pas passée auprès des agriculteurs. Globalement car certains départements flirtent avec le 100 %, ces grands écarts n’étant pas sans poser de question. C’est en tout cas ce que relève un rapport du CGAAER (conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux) commandité par le ministère de l’Agriculture.
Le constat du défaut de contrôle n’est pas nouveau. Les synthèses produites chaque année par du Gip Pulvés, l’instance de supervision des contrôles, n’en font pas mystère. « Sentiment d’impunité », « manque de soutien politique ressenti par les inspecteurs chargés de vérifier la conformité des appareils », « faible activité des agents sur le contrôle de conformité des pulvérisateurs », « faible proportion de procès-verbaux pour non- conformité » peut-on lire dans le rapport.
Contreparties positives
Le rapport pointe un défaut d’image et d’attractivité du contrôle périodique ! Comme si une mesure obliga- toire se devait d’être sympathique. Plutôt que d’agiter le chiffon rouge des sanctions encourues (750 € d’amende et 1 % du montant des aides Pac), le ministère, dont la mansuétude pourrait confiner à la complicité, a décidé de prendre les agriculteurs par la main. C’est louable en cette période socialement et économiquement très critique pour la profession. Le ministère souhaite ainsi battre en brèche l’idée que le contrôle est une taxation – il en coûte environ 200 € tous les 5 ans – alors qu’il est paré de contreparties positives, la seule et simple détection de défauts mineurs tels que des buses usagées offrant un retour sur investissement sans commune mesure en terme d’efficience des appli- cations.
Nouvelles incitations
Pour faire progresser le taux d’inspection, le rapport du CGAAER suggère la mise en place d’un pack associant le contrôle périodique, une prestation de réglage et une formation au réglage, le tout à titre expérimental sur ou un deux territoires identifiés comme étant par- ticulièrement défaillants, Le plan Ecophyto serait aussi sollicité à plusieurs endroits : renforcement du contenu du Certiphyto, opérations collectives de sensibilisation, délivrance de CEPP (certificats d’économie de produits phytosanitaires) aux distributeurs impliqués dans l’ins- pection des appareils. Le rapport prône également davantage de fermeté sur le conditionnement des aides publiques à la fourniture du rapport d’inspection du pulvérisateur. Il est aussi question de communiquer davantage sur les contrôles de conformité opérés par les agents de l’Etat, histoire de pulvériser le sentiment d’impunité.
LES PULVÉRISATEURS TRAÎNÉS UX D’AMAZONE EN MODE PLATINIUM
Quadrijet AmaSelect à commutation et coupure électriques, coupure individuelle de buse AmaSwitch, essieu suiveur Auto-Trail à commande automatique de dévers, géométrie variable, système de correction automatique de rampe DistanceControl à quatre capteurs, joystick de commande AmaPilot, terminal tactile Isobus Amapad sans oublier le Pack Confort intégrant les commandes de remplissage, d’agitation et de rinçage depuis la cabine ainsi qu’une station de lavage embraquée et une jauge extérieure électronique : telle est la configuration du pulvérisateur UX Platinium, qui rime avec premium, autrement dit haut de gamme. La gamme compte deux appareils de 4200 l et 6200 l disponibles avec les rampes Super L2 de 27 à 40 m de largeur de travail.
L’UX Platinium, ici en version 6200 l, concentre tout le savoir-faire d’Amazone en matière d’ergonomie et de précision d’application
KUHN PREND LE LARGE AVEC LES OCEANIS 2
Un poids quatre fois moindre que l’aluminium et une capacité d’amortissement 12 fois supérieure à celle de l’acier : tels sont les arguments de la rampe en carbone développée par Hardi. Elle est constituée d’une structure tridimensionnelle limitant les phénomènes de fouettements horizontaux et d’oscillations verticales. Les éléments de la rampe sont tissés et cuits sous vide, excluant la présence de bulles d’air et conférant à la rampe un rapport résistance / poids élevé. Toujours sur les rampes Delta Force, Hardi propose avec AutoSelect un système de sélection automatique de buse, permettant de passer instantanément et en cours de travail d’un jeu de buses à l’autre, sinon d’associer deux jeux. Un 4e mode automatique assure la permutation des buses en fonction d’une consigne de pression ou de vitesse de travail. Dans la pratique, AutoSelect peut servir le respect de la dose et de la qualité d’application dans les phases d’accélération et de décélération, la modulation de dose intra-parcellaire (avec 9 ou 13 coupures de tronçons) ou encore la sélection de buses anti-dérive à la périphérie de la parcelle ou en cas de levée du vent.
Les Oceanis 2 sont à ranger dans la catégorie des appareils high-tech.
FENDT ROGATOR 600 ET FENDT ROGATOR 300
AGCO/Fendt poursuit sa course au titre de constructeur Full-Line en proposant des pulvérisateurs traînés et automoteurs. La série de pulvérisateurs automoteurs Rogator 600 se décline en trois modèles, d’un volume nominal de 4 000, 5 000 et 6 000 litres et de largeurs de travail pouvant atteindre 36 mètres. Ces modèles s’adressent plus particulièrement aux grandes exploitations et aux entrepreneurs de travaux agricoles. La gamme de pulvérisateurs traînés Fendt Rogator 300 est de conception entièrement nouvelle. S’inspirant du succès des pulvérisateurs automoteurs Rogator 600, les nouveaux pulvérisateurs traînés ont été conçus avec un volume nominal de 3 300, 4 400, 5 500 et 6 600 litres et des largeurs de travail de 24 à 30 mètres.
Fendt Rogator 645
UN RAPTOR MULTIFORME POUR BERTHOUD
Quatre capacités de cuve (2500, 3200, 4200 et 5200 litres), trois architectures (Mid Cab à cabine centrale et rampes arrière, AS Dark Edition à cabine centrale et rampes avant, FC à cabine frontale et rampes arrière), deux motorisations Deutz 6 cylindres de 217 ch ou 244 ch et un large choix de rampes, alu ou acier selon les cas, de 24 m à 44 m : toutes les combinaisons ne sont certes pas possibles mais la nouvelle gamme Raptor compte néanmoins huit déclinaisons possibles. Les capacités les plus importantes, à savoir 4200 et 5200 litres, sont disponibles dans les trois versions d’architecture cabine / rampe. Le Raptor est doté de la transmission hydrostatique Bosch Rexroth à trois modes de conduite, dont une Eco, garante d’une économie de carburant et d’un meilleur confort de conduite, moyennant une augmentation de la capacité des pompes hydrostatiques d’avancement. En mode Eco, le chauffeur donne une consigne de vitesse d’avancement et la machine adapte automatiquement le régime moteur thermique et l’hydrostatique en fonction de la charge. Ce mode Eco peut aussi être associé au régulateur de vitesse permettant par exemple de pré-définir une vitesse de travail au champ. Les trois gammes de vitesse évoluent ainsi pour atteindre 0-18 km/h / 0-25 km/h et 0-40 km/h. Cette dernière plage de vitesse utilisée sur route est atteinte à un régime moteur de 1700-1800 tr/min.
Texte: Raphaël Lecocq
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Encore un qui trouve qu’il n’y a pas assez de règlements, normes et contrôles/sanctions. Marre de ces gens là.
Pour une fois que les agents de l’Etat font preuve d’une certaine compréhension .
La bonne question serait de savoir réellement pourquoi le contrôle des pulvés n’est pas rentré dans les habitudes. Ca ne doit pas être facile de trouver quelqu’un qui puisse dire après contrôle : mon pulvé marche mieux, je fais de économies de produits, la pulvérisation s’est nettement améliorée…