Les certificats d’imports octroyés par Bruxelles ressortent record actuellement à 1,4 millions de tonnes depuis le 1er juillet 2015. C’est le plus fort démarrage des cinq dernières années, encore plus rapide que l’an dernier alors que ces certificats étaient déjà record en 2014. Ce sont principalement en Allemagne, Espagne et Pays-Bas que les volumes sont importants.
Les récoltes de céréales à paille s’achèvent en France et finalement les rendements comme la qualité semblent moins impactés par les températures caniculaires du début du mois de juillet que ce qui était précédemment anticipé. Néanmoins, les craintes demeurent sur le maïs.
En France, les fortes températures ont pénalisé la floraison des maïs dans de nombreuses régions. Dans certaines parcelles, les maïs se sont desséchés avant la mise en place de l’épi. L’état des cultures est préoccupant ; selon FranceAgriMer, 58 % s’affichent dans un état bon à excellent, un niveau en baisse depuis plusieurs semaines.
C’est maintenant le remplissage des grains dans des conditions de déficit hydrique que surveillent les opérateurs pour le mois en cours. Une importante partie des maïs de l’Hexagone bénéficie d’irrigation, cependant de plus en plus d’interdictions ou restrictions sur l’usage de l’eau sont mises en place augmentant ainsi la part de maïs en risque.
Par ailleurs, faute de pousse de l’herbe suffisante, beaucoup d’éleveurs réfléchissent à ensiler une plus grande part de leur maïs pour prévoir l’alimentation hivernale des troupeaux. Il est difficile d’évaluer quelle part de maïs sera ainsi substituée. Néanmoins, cette baisse de la production pourrait entraîner une forte augmentation des volumes importés en Europe sur la campagne 2015.
Au vu des faibles disponibilités attendues, la situation pourrait se rapprocher de celle de l’année 2013/2014 où plus de 14 Mt avaient été importées en Europe.