Si vous avez suivi l’actualité récente liée aux réactions sur les suggestions gouvernementales pour la loi de Finances 2013, vous connaissez les pigeons, ce mouvement né d’entrepreneurs refusant de se faire plumer alors qu’ils créent l’activité dans le pays. Question : les agriculteurs sont-ils des pigeons ?
SI n’avez suivi que de loin cette actualité, je vous invite à regarder la vidéo que je vous mets en lien en fin d’article, à savoir l’interview du chef d’entreprise Jean-David Chamboredon, l’un des initateurs du mouvement des pigeons, sur RTL. En deux mots, un important mouvement est né en France de révolte, venant de la part de ceux qui entreprennent et créent de la valeur ajoutée, devant la lourdeur des impôts les attendant l’année prochaine si toutes les intentions gouvernementales initiales passaient.
Un point intéressant dans ce mouvement : il a pris une telle ampleur (la page Facebook a gagné 50 000 adeptes en à peine plus d’une semaine, et les mots « pigeons » et « geonpi » sont davantage cités sur Twitter que celui de Trierwiller) que des résultats ont déjà été obtenus par ces chefs d’entreprise avec la rétractation de plusieurs articles dans le projet de loi de finances 2013.
Concernant l’agriculture, la FNSEA a réagi rapidement sur le montant passablement alourdi des charges sociales, pour l’ensemble des entrepreneurs agricoles. Parallèlement, plusieurs combats sont menés. Les Jeunes Agriculteurs ont bataillé pour éviter une baisse programmée du budget de l’installation aidée. Les services de remplacement craignent la perte de 800 emplois directs, plus les indirects, si leur budget n’est pas reconduit, là aussi comme c’est pressenti. Et on peut multiplier ces exemples, chacun défendant avec conviction son pré carré.
Là où la mobilisation agricole a déjà payé, c’est pour le dossier de l’installation. Les Jeunes Agriculteurs ont communiqué sur le fait qu’une réaction rapide de leur part (une pétition rondement menée) leur a permis de négocier un financement programmé pour 6000 installations, alors que le gouvernement voulait de fait baisser ce budget puisque ce chiffre n’a pas été atteint depuis 2008. Selon les JA, il reste un objectif à atteindre et considérer de fait l’échec n’était pas acceptable. Et ils ont donc réussi à sauvegarder le montant de l’enveloppe du FICIA (Fonds d’incitation et de communication pour l’installation en agriculture).
En réagissant rapidement et massivement, les agriculteurs peuvent obtenir, au même titre que les #geonpi (si vous allez sur Twitter, lieu d’échange essentiel pour les pigeons, il faut taper #geonpi) des résultats probants. Le gouvernement, qui possède tous les pouvoirs politiques (Assemblée, Sénat, régions…), ne s’attendait certes pas à une telle révolte des entrepreneurs, avec pour message essentiel « nous ne refusons pas l’impôt mais voulons continuer à préserver l’activité et l’emploi« .
Je ne cache pas un intérêt certain pour ce mouvement des pigeons, plus constructif que celui, par exemple, des indignés qui refusait tout en bloc mais ne proposait pas grand-chose en face. Et quelque part, je trouve qu’il colle bien à l’esprit d’entreprise qui anime les agriculteurs.
Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à commenter cet article avec votre opinion, dans l’espace « Ecrire un commentaire ».
En savoir plus : http://www.dailymotion.com/video/xu2q9s_jean-david-chamboredon-patron-du-fonds-des-entrepreneurs-internet-isai-denonce-certains-projets-de-l_news (linterview de Jean-David Chamboredon sur RTL) ; http://www.fnsea.fr/media/396828/communiquehaussechargessociales.pdf (le communiqué de la FNSEA pour s’opposer à l’ourdissement des charges sociales) ; https://wikiagri.fr/articles/le-budget-vacances-des-eleveurs-compromis/271 (la crainte des services de remplacement) ; http://www.jeunes-agriculteurs.fr/component/k2/item/505-budget-installation-jeunes-agriculteurs-mobilisation-entendue (le communiqué de satisfaction des Jeunes Agriculteurs sur le budget, finalement reconduit, de l’installation).
Illustration ci-dessous : la page Facebook des pigeons (cliquez sur l’image pour y accéder) ne cesse d’avoir de nouveaux adeptes.
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LA POLITIQUE DÉNONCÉE PAR LES JOURNALISTES NE CHANGENT RIEN AU PROBLÉME…LA FRANCE BAT LES RECCORDS DES BLABALS INUTILES… LA FRANCE C EST LA FÊTE,LE BLABLA, LES SUBVENTIONS.. J ECRIVAIS EN 1979 QUE LA FOIRE AGRICOLE ETAIT LA FOIRE AUX PIGEONS…DEPUIS RIEN A CHANGÉ;LE JOUR OU LES PAYSANS COMMENCERONT VÉRITABLEMENT A COMPTER, IL N Y AURA PLUS DE PAYSANS…. ILS SONT TROP DISPERSÉS GEOGRAPHIQUEMENT MAIS AUSSI DANS LEURS MENTALITÉS ARCHAÏQUES….TROP DE FÉRAILLES,TROP DE PARAITRE… TROP D ALÉAS…UN MÉTIER IMPOSSIBLE… IL Y A LONGTEMPS QUE L AGRICULTURE EST PLUMÉE , ELLE A ETE SACRIFIÉE POUR DÉVELOPPER LA SOCIÉTÉ INDUSTRILE DE CONSOMMATION DÉBILE….