Un contrat mal adapté à l’installation électrique influe sur le montant du TURPE.

Le TURPE, un vivier d’économies puissant

Le Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité (TURPE) représente jusqu’à un tiers de la facture de la consommation totale d’énergie. Il varie selon l’horosaisonnalité autrement dit, les heures de la journée et de la saison. En cas de dépassement de puissance, l’électricité consommée sera surfacturée.

Le TURPE, le tarif d’utilisation du réseau public d’électricité, déterminé par la puissance du compteur, représente jusqu’à un tiers de la facture de la consommation totale d’énergie. Les sommes collectées rémunèrent les gestionnaires de réseaux publics (RTE, Enedis et les Entreprises Locales de Distribution) pour couvrir les frais d’entretien, d’exploitation et de modernisation des réseaux.

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« Le TURPE comprend :

  • Une partie fixe (ou l’abonnement) permettant de payer le « droit de passage » l’électricité achetée dans le réseau, et le coût de collecte de comptage de vos données. Mais plus la puissance du compteur est élevée, plus la partie fixe du TURPE est importante.
  • Une part variable, fonction de la quantité d’électricité sous-tirée (consommée) qui transitera dans le réseau et de la puissance souscrite de votre compteur », explique Eric Pommeron, de Go-énergie.

Le TURPE varie également selon l’horosaisonnalité autrement dit, les heures de la journée et de la saison. En cas de dépassement de puissance d’un compteur qui serait sous-dimensionné, l’électricité consommée sera surfacturée. À l’inverse, un compteur trop puissant majore inutilement le TURPE. « Lorsqu’un contrat est conclu, les puissances souscrites sont généralement supérieures aux besoins réels », explique Go-énergie. En conséquence, le TURPE est un vivier d’économies puissant.

Pour les dénicher, la société analyse la consommation et les pics de puissance des installations (les appareils utilisés, énergivores ou frugaux) afin de vérifier l’adéquation du compteur avec les besoins réels. Pour cela, Eric Pommeron opère en trois temps, pendant trois demi-journées. Il collecte les données de consommation de plusieurs années pour avoir une vision globale de la situation. Puis, il les remonte et les analyse. Et en restituant ses résultats, il propose l’option tarifaire la plus adaptée pour réduire la facture d’électricité.

Go-énergie se rémunère sur un pourcentage de l’économie générée sur une année. « Après nos analyses, plus de 50 % des abonnements sont revus par nos clients pour des économies allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros par site (C4 Tarif Jaune) », rapporte Eric Pommeron. Sur dix ans, les gains réalisés atteignent des dizaines de milliers d’euros.

Florian, agriculteur « grandes cultures » dans la Somme, a fait construire un bâtiment de stockage de pommes de terre. Il paie plus de 22 500 € d’électricité par an. Pour chaque campagne, sa consommation d’électricité est plus élevée entre septembre et mai, durant la période de conservation de pommes de terre.

Après avoir donné à Go-énergie l’autorisation de collecter les données de consommation d’électricité de sa ferme et de son bâtiment auprès du fournisseur (en l’occurrence EDF), Eric Pommeron connaît parfaitement la répartition de sa consommation heures creuses-heures pleines, haute et basse saison. En tant que partenaire d’Enedis, Eric dispose aussi des courbes charges journalières.

La formule tarifaire d’acheminement impacte le TURPE

Le montant du Turpe dépend de la Formule tarifaire d’acheminement (FTA) appliquée au client.
Au-delà de 36 kVA (tarif jaune supérieur), la FTA peut être Moyenne Utilisation (MU) ou Longue Utilisation (LU). Le client aura alors jusqu’à quatre tarifs différents, appelés « classes/plages temporelles » ou « postes tarifaires ». Et le mode de calcul du TURPE sera par conséquent ajusté.
Pour toutes les raisons indiquées précédemment, un compteur et un contrat mal adaptés à l’installation électrique auxquels ils sont raccordés, influent sur le montrant du TURPE.

Compte rendu

Actuellement, la puissance quotidienne du compteur du bâtiment de pommes de terre de Florian (96 kVA) n’a jamais été atteinte. Elle n’a pas excédé 60 kVA, hormis les jeudis, durant une dizaine d’heures.
Cette surpuissance installée, mais pas consommée, accroit significativement le TURPE de 2500 € par an et par conséquent de la facture d’électricité de Florian.

En installant un compteur de 60 kVA, Florian a ajusté la puissance de l’appareil en fonction de ses besoins. Car aussi paradoxal que celui puisse paraître, il est parfois plus avantageux de devoir payer un surpassement tarifaire ponctuel, quelques heures par semaine, que de se doter d’un compteur trop puissant sous-utilisé pour lequel un contrat inapproprié a été souscrit.

En fait, le compteur installé par Florian il y a une dizaine d’années, est devenu surdimensionné : des matériels frugaux en énergie ont remplacé d’autres machines énergivores. Mais l’agriculteur n’a jamais pris conscience des impacts sur sa facture d’électricité.
Sa consommation d’électricité a certes diminué, mais pas son TURPE, et en particulier sa partie fixe.

Dans d’autres cas de figure, l’analyse d’un TURPE révèle un sous dimensionnement du compteur. Autrement dit, la partie fixe du tarif est trop faible et une partie de la consommation d’électricité est en partie surfacturée.

Mais en installant un compteur plus puissant et en révisant le contrat d’électricité, le tarif fixe du TURPE est réévalué. Aussi, la consommation d’électricité n’est plus surfacturée. Des simulateurs permettent d’estimer les économies réalisées chaque année !

Enfin, si l’analyse du TURPE montre que la puissance d’électricité consommée est équilibrée, aucune modification du contrat d’approvisionnement en électricité n’est alors requise.

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