mouron des oiseaux

Le mouron des oiseaux

Plus connu sous le nom de stellaire intermédiaire (du latin stellaria media), le mouron des oiseaux (ou mouron blanc) doit son appellation au fait d’être mangé par les oiseaux, friands de ses graines.

Reconnue pour ses vertus médicinales, cette plante herbacée annuelle dicotylédone appartient à la famille des caryophyllacées et est présente dans le monde entier jusqu’à 2000 mètres d’altitude.

Cultivé comme plante potagère et comme nourriture pour petits oiseaux granivores, très commun dans toutes les régions de France, le mouron des oiseaux est une plante mésophile et nitrophile qui pousse facilement sur tous types de sols. C’est un bio-indicateur de la qualité du sol : sa présence indique un sol fertile et équilibré.

Au stade de plantule, le mouron des oiseaux possède des cotylédons à longs pétioles, de forme elliptique ou ovale, sessiles, lancéolés, avec un sommet formant une pointe, et des feuilles similaires et à bords entiers.

Une fois adulte, la plante mesure 5 à 40 cm, avec des tiges rondes et dotées d’une ligne de poils blancs, des feuilles ovales (les feuilles inférieures sont opposées et pétiolées alors que les feuilles supérieures sont sessiles). Son inflorescence est constituée de petites fleurs blanches, avec des bractées herbacées, des sépales oblongs et des pétales bipartites, et pourvues de 3 à 5 étamines. Ses fruits forment une capsule ovoïde contenant les graines. Son système racinaire est grêle, pour une excellente résistance au gel.

Avec sa teinte vert tendre clair, le mouron des oiseaux est aisément reconnaissable.

Cycles de développement de cette adventice

Le mouron des oiseaux s’étend à grande vitesse au ras du sol par bouturage naturel et par clonage, pouvant se développer densément en gazon.

Cette adventice germe toute l’année, plusieurs fois, avec un pic de germination en mars avril et un second en septembre, avec une profondeur de germination optimale à 2 cm (jusqu’à 4 cm). La levée est groupée, essentiellement au printemps et à l’été, et la période de grenaison court sur toute l’année, chaque plant pouvant produire à chaque fois plus de 2000 graines. La persistance du stock semencier est très forte, les graines peuvent rester en dormance plusieurs décennies dans le sol.

Le taux annuel de décroissance (TAD) de la stellaire intermédiaire est de 59 %.

Les types de cultures touchées par le mouron des oiseaux

Appréciant tous les types de sol, le mouron des oiseaux est présent dans toutes les cultures, sauf le riz. Sa présence est particulièrement remarquée dans les cultures de céréales à paille et dans les prairies.

Les dégâts causés par le mouron des oiseaux

La nuisibilité sur le rendement et la qualité des cultures demeure faible à moyenne en raison de la petite taille du mouron des oiseaux qui reste au ras du sol.

Il faut noter cependant que son développement peut devenir envahissant en cas de forte disponibilité en azote sur la parcelle et dans les jeunes semis de prairie en raison de son fort pouvoir couvrant.

Quand et comment intervenir contre le mouron des oiseaux

Le mouron des oiseaux n’est pas la pire des adventices pour les cultures et on lutte assez bien contre sa présence malgré son importante production de graines :

  • la lutte chimique au moyen de désherbants adaptés donne de bons résultats

  • le déchaumage en fin d’été permet de réduire le stock semencier

  • les faux-semis en interculture limitent la propagation de la stellaire intermédiaire

  • le labour et le désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative et bineuse) sont efficaces même lorsque l’adventice est adulte

  • la rotation des cultures n’est que moyennement efficace en raison d’une germination toute l’année

  • la gestion du taux d’azote sur la parcelle peut réduire sa présence.

En revanche, le décalage de la date des semis n’est pas pertinent.


Ci-dessous, mouron des oiseaux (photo Adobe) :

Article Précédent
Article Suivant